Six jours après son expulsion de son domicile de Dixinn par le Patrimoine bâti public, Cellou Dalein Diallo a affirmé que cette décision visait à l’humilier. Au lieu de subir cette humiliation, dit-il, on l’a plutôt grandi. Il a fait cette déclaration à l’occasion de l’assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de ce samedi 5 mars 2022: « L’objectif visé dans cette opération, peut-être ce n’était pas la récupération d’un terrain. Cette entreprise d’humiliation a échoué. Tous les hommes, tous les Guinéens sensibles à l’injustice ont marqué leur soutien au président de l’UFDG, à sa famille et au parti. Donc, au lieu que nous soyons humiliés nous avons été grandis parce que les faits sont là, ils tiennent. Je suis consultant dans plusieurs organisations internationales, je suis invité à toutes les conférences, je suis premier vice-président de l’Internationale libérale. Lorsqu’on salit mon image, ces gens-là me font confiance. Lorsqu’on affirme dans la presse que je me suis emparé d’un bien de l’État dans des conditions irrégulières, voyez le préjudice que ça fait. Mais ce n’est pas les organisations internationales qui me consultent ou qui m’invitent à toutes les réunions, on parle de finances, de modèle de sécurité. Ce qui m’intéressait de plus c’était le peuple de Guinée qui m’a exprimé sa confiance en 2010. Imaginez les résultats officiels, 44% du suffrage des Guinéens en ma faveur. C’était une grande confiance il y avait juste 2 ans que j’avais commencé à faire de la politique. […] Il n’y a rien de plus cher que la confiance. Je ne sais pas trahir la confiance. Et la relation entre le Général Lansana Conté et moi était basée sur ça. Lorsqu’on essaie de porter préjudice à ma personne, à ma réputation, à mon honneur, je ne me fâche jamais, mais là j’étais fâché. Dieu merci grâce aux explications fournies et les documents exhibés, les Guinéens ont compris que c’était un complot. Pourquoi on aime humilier les gens ? »
Le président de l’Ufdg soutient qu’il pourrait céder ce domicile à l’Etat sans indemnisation si on lui fait savoir que c’est pour cause d’utilité publique : « Même si l’État a besoin de ce terrain, pour cause d’utilité publique, si l’État dit qu’il veut le terrain, je donnerais parce que je me suis mis au service de la Guinée et je me mettre au service de la Guinée. Il n’y a pas de soucis. Si on me dit qu’il y a une cause d’utilité publique, je n’accepterai pas d’être indemnisé. En tant qu’homme politique j’aurais donné pour montrer à quel point je suis déterminé à soutenir le projet. »
Il se dit très réjoui du fait que l’humiliation derrière laquelle était cachée cette décision a ‘’échoué’’ : « Je me réjouis de l’échec de cette entreprise d’humiliation parce que le terrain n’était pas un enjeu pour moi. L’enjeu c’était l’honneur. Elle a été sauvée et les Guinéens ont compris. Il y a eu des préjudices, des séquelles au niveau de la communauté internationale mais là aussi on va laver. »