Dernières Nouvelles de la Guinée par les Guinéens
Pub Elysian

Célébration de la Saint-Valentin : un évènement en passe d’atteindre le niveau d’alerte des fêtes de fin d’année

Au fil des ans, l’on constate une avancée d’habitudes ou sinon de mœurs nouvelles qui gagnent du terrain chez nous. Ce qu’on pourrait qualifier de tendance, semble même s’incruster dans la vie de tous les jours et s’emparer de bien de nos concitoyens, notamment les jeunes. Nous voulons nommer la saint-valentin, appelée aussi la fête des amoureux.

De cet événement, on parle beaucoup, depuis quelque temps. Ses apologistes lui ont consacré une littérature bien fournie. Ils se sont évertués à en expliquer les origines et à convaincre du bien-fondé. Tant et si bien que les adhérents à la thèse ont essaimé et tout le pays en a été imprégné.

A fouiller dans notre passé récent, nulle part nous ne trouvons mention de cette fête. Elle n’a jamais été retenue comme fête légale. Non plus, elle n’a jamais été célébrée à large échelle, comme c’est le cas aujourd’hui. On me rétorque que c’est un signe indicateur de l’évolution de notre société. Soit ! Mais, est-ce d’évolution qu’il s’agit ou bien d’aliénation ? Ne sommes-nous pas dans un cas de mimétisme culturel ou de simple panurgisme dont nous accélérons le déroulé ? La réponse appartient aux sociologues et autres anthropologues.

Nous ne sommes pas naïfs au point de croire que ces seules interrogations y changeront quoi que ce soit. La messe est dite et la saint-valentin va être célébrée vaille que vaille, ce 14 février. Comme pour paraphraser une déclaration d’amour, elle sera célébrée cette année, plus que la précédente et bien moins que celle à venir !

Partout, on se prépare fébrilement et les échos pour battre le rappel des amoureux crèvent les décibels. Mais, soyons objectifs et accommodants pour admettre qu’à bien considérer la chose, l’on ne saurait s’offusquer que des gens célèbrent l’amour en tant que tel.  Le seul aspect qui pose problème et conduit à se soucier, c’est le risque encouru pendant cette célébration qui mobilise presque, autant que pendant les fêtes de fin d’année.

Les rendez-vous d’amoureux seront nombreux à se tenir et il y en aura partout. En dehors des couples qui se témoignent leur amour à domicile, la grande majorité se répartira entre les prétendants qui se cherchent, les férus d’ambiance qui s’éclatent et les adeptes de rencontres feutrées qui se susurrent des mots doux. Les projets et programmes de tous ceux-ci, sont forcément indissociables de déplacements multiples qu’ils vont effectuer, en voiture et à moto. Et c’est là qu’il y a les risques.

Comme on le sait, selon les circonstances, l’amour peut conduire à certains excès, comme des relâchements ou des débordements. Ainsi, certains se droguent-ils ou boivent-ils, plus que de raison. D’autres, pour prouver à leur dulcinée leur grande expertise à conduire vite et sans peur, une fois qu’ils prennent la route, se mettent à accélérer plus qu’il n’en faut.

De tout ce qui précède, si l’on exclut les quelques cas de brouilles éventuelles entre couples cette nuit et qui n’impactent que très peu leur capacité à conduire, il reste toujours de gros et réels risques d’accident qui guettent les amoureux. Les plus concernés sont ceux qui boivent ou se droguent, ceux qui, sans égard pour les règles du code de la route, conduisent leur voiture en excès de vitesse, ou pilotent sans casque leur moto.

Nous avons encore en mémoire l’accident mortel de 2019 à Bangouya (Coyah) qui avait coûté la vie à quatre jeunes, dont une fille, qui revenaient de la célébration de la Saint-Valentin, tous les quatre sur une même moto.

La nuit des amoureux doit inspirer chacun de nous à faire preuve de retenue pour éviter les accidents. Soyons donc prudents sur la route et surtout, protégeons-nous aussi du coronavirus que les étreintes entre fêtards et baisers intimes d’amoureux peuvent transmettre avec plus de facilité.  Pour aimer et être aimé, il faut vivre et être en bonne santé. Soyons donc prudents sur la route et bonne fête de Saint-Valentin à tous ceux qui la célèbrent, chez nous et ailleurs.

vous pourriez aussi aimer
commentaires
Loading...