Par les soins de notre correspondant régional à Kindia, nous sommes en mesure de vous proposer le répertoire chronologique des accidents qui se sont produits sur cette RN1, encore en construction (images d’archives).
Tout le monde sait que cette route est ‘’la colonne vertébrale de notre réseau routier national’’, pour paraphraser le DGA de l’AGUISER, s’exprimant dans l’émission ‘’Prudence sur la route’’ à la RTG,. Elle est donc, densément fréquentée, de jour comme de nuit, tout en gardant son point faible que les usagers ne manquent pas de souligner : le manque total de signalisation. En effet, la route, malgré qu’elle soit toujours en construction, reste dépourvue de panneaux de signalisation, de marquage au sol, de glissières de sécurité et de tous les autres dispositifs qui servent au renforcement de la sécurité des usagers. C’est dans ces circonstances que l’on est arrivé à noter un regain brutal des accidents de la circulation routière sur cette route. Pour des causes diverses, imputables, pour l’essentiel à l’homme. Le relevé des tragédies s’est étalé sans limite, de la fin mars, à presque tout le mois d’avril. Et ils ne semblent pas s’arrêter, du moins, pour l’instant… A preuve, on nous a rapporté que le 19 avril, un accident s’est encore produit, à l’orée de Kouria (Coyah). Le bilan a été de deux morts, suite à la collision de deux motos, pendant le dépassement d’un camion.
Relevé des accidents (Kindia-Mamou et Kindia-Coyah)
-Le 28 mars 2024-Mambia : 1 mort (une mère de famille);
-Le 3 avril 2024-Coyah : 5 morts;
-Le 5 avril 2024-Mambia : 4 morts;
-Le 7 avril 2024-Kolenté : 5 morts;
-Le 8 avril 2024-Kindia : 2 morts;
– Le 13 avril 2024-Gbinkili : 3 morts;
-Le 13 avril 2024-Séguéya : 1 mort;
-Le 16 avril 2024-Linsan 3 morts;
Réactions de journalistes citoyens ‘’à chaud’’
Confrontés à un tel déferlement de tragédies routières, les citoyens dans leur entièreté (toutes strates socio professionnelles confondues) se sont sentis interpellés. On le serait pour moins que ça ! Chacun a réagi de son côté, montrant sa grande surprise, son vif regret, son indignation et son ardent désir de voir cette tragédie prendre fin.
Nous avons relevé la réaction de quelques journalistes de la rédaction de votre site. Des propos et avis qui témoignent éloquemment du niveau de sensibilité qui est le leur, face à un tel évènement qui frappe de plein fouet nos concitoyens, sur la route. En voici, quelques extraits qui montrent bien que leur lecture est à l’identique de celle des autres citoyens de notre pays.
Extraits :
« Encore Kindia, paix à leurs âmes ! Qu’est-ce qui explique qu’il y ait trop d’accidents entre Mamou-Kindia-Conakry ? »
« En attendant…moi je présume qu’il n’y a rien de fatal. La cause des accidents sur nos routes est essentiellement due à l’indiscipline notoire des chauffeurs ! Chacun fait ce qu’il veut, malheureusement, avec les conséquences que nous vivons maintenant. Dommage !! »
« Ils sont toujours pressés »
« Et je donne ma tête à couper que 90% des chauffeurs à l’origine de ces meurtres n’ont pas de permis de conduire ! »
« Effectivement : excès de vitesse, indiscipline notoire des conducteurs, banalisation de la vie humaine, manque de contrôle (Etat), aucune politique de répression contre les conducteurs indélicats… »
« A la fois triste et dangereux ! Car personne n’est à l’abri ! »
Suite à cette cadence ininterrompue d’accidents mortels, les autorités ont réagi. Des dispositions pour mettre fin à l’hécatombe, mais aussi au rythme infernal de la survenance des accidents ont été prises. Parmi elles, on peut citer la rencontre du 18 avril dernier qui a regroupé autour de l’AGUISER et de son CA, les acteurs en charge de la lutte contre l’insécurité routière.
Nous y reviendrons.