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Cas des Guinéens arrêtés pour faux visas à la Mecque : le SGAR en parle et menace  

« Ceux qui sont arrêtés par l’immigration saoudienne ne sont pas mes pèlerins. J’attends qu’ils soient à Conakry pour que je porte plainte contre eux afin de situer les responsabilités.»

Certains Guinéens candidats au pèlerinage 2022 en Arabie Saoudite ont été interpellés et détenus par des services de l’immigration du Royaume saoudien pour cause de ‘’faux visas’’. Tombée tard dans la soirée d’hier lundi, cette alerte a fait le tour des réseaux sociaux. Là-dessus, chacun allait de son commentaire. Devant la psychose que cette nouvelle a distillée et la tournure qu’elle prenait dans la cité, Guinéenews a joint par téléphone le Secrétaire général des Affaires Religieuses afin d’y voir clair. Au cours de ce court échange téléphonique, le patron des Affaires Religieuses, Elhadj Karamo Diawara a apporté des précisions relatives à ces interpellations. En outre, il est revenu sur certaines des difficultés organisationnelles, des cas de substitutions ainsi que des solutions envisagées pour y remédier.

L’organisation et les premières difficultés liées au départ 

Au plan organisationnel, le Secrétaire général des Affaires Religieuses, Elhadj Karamo Diawara a admis qu’il y a effectivement des difficultés mais précise que celles-ci ne sont pas propres à la Guinée seulement.

« Au cours d’un de mes séjours à la Oumra, j’ai profité pour demander au ministre saoudien  en charge du Pèlerinage d’accepter que la restauration se fasse par les Guinéens. En réponse, il m’a dit que cette année est spéciale et exceptionnelle. Parce que cela fait trois ans que l’Arabie Saoudite, à cause de la pandémie de Covid-19, n’avait pas pu accueillir de pèlerin étranger. L’une des conséquences immédiates, c’est l’obligation faite à chaque pèlerin d’adopter l’alimentation saoudienne. Ceux qui ne le peuvent pas, sont considérés a priori comme des personnes malades et qui n’ont pu effectuer le pèlerinage. Les pèlerins guinéens sont très proches de la Kaaba et ils sont logés dans les hôtels de 5 étoiles. Il y a des quartiers très chers où à partir de 11 heures on bloque toute la rentrée autour des hôtels. Après la prière de 14 heures, ils n’ouvrent qu’après une heure. Cela pour permettre aux pèlerins de marcher tranquillement sans être confrontés avec la circulation de routine. Cette situation a provoqué un peu de retard dans la distribution des nourritures« , a-t-il expliqué.

Quid de l’affaire des faux visas ?

Quant à la situation des Guinéens ayant foulé le territoire saoudien avec des  »faux visas », le Secrétaire général des Affaires religieuses a précisé que celle-ci n’incombe pas au Secrétariat général des affaires religieuses avant de préciser : « ceux qui sont arrêtés par l’immigration saoudienne ne sont pas mes pèlerins. J’attends qu’ils soient à Conakry pour que je porte plainte contre eux afin de situer les responsabilités. Je me demande comment ils se sont embarqués dans l’avion à partir de Conakry… »

Des cas de substitutions

En ce qui concerne les cas de remplacement, El hadj Karamo Diawara déclare :  » cette situation arrive souvent. On peut introduire des demandes pour l’obtention des visas qui ne sortent pas systématiquement par ordre d’arrivée. Le surplus dans le dernier convoi était dû aux différents tests de Covid-19. Dans le premier convoi, il y a eu 14 pèlerins manquants. La même chose pour le deuxième convoi. Il y a eu jusqu’à 40 pèlerins manquants dans d’autres convois. Ce qui veut dire que l’avion partait avec des sièges vides. Ces personnes sont mises sous un traitement médical, s’ils guérissent, ils pourront voyager dans les prochains vols. Cette situation concerne 105 pèlerins et 90 personnes de l’encadrement. Les gens pensent qu’ils sont laissés pour compte alors que l’avion ne pouvait pas transporter tout le monde. Nous sommes en train de faire d’autres vols additionnels afin qu’ils puissent tous voyager.

Je précise que d’autres pèlerins venus de l’intérieur du pays, ne sont pas au compte du département.  Ils ont effectué leurs virements à la Banque centrale après la date limite du versement. Ils veulent qu’ils soient pris en compte par le département. Ce que je peux faire en tant que Guinéen, c’est de formuler une demande d’un nombre supplémentaire de 300 personnes afin qu’elles puissent voyager. Comme ils ont fait le déplacement, c’est le Président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya qui a fait la demande, lui-même. Nous attendons la réponse », a-t-il fait savoir.

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