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Carnet de route: l’axe Labé-Gaoual, un ouf de soulagement pour les usagers

Il y a 5 ans, la route reliant Labé à Gaoual distant seulement de 180 kilomètres était un calvaire pour les usagers. Les automobiles faisaient en saison sèche toute une journée pour arriver à destination. Pendant l’hivernage, la route était plus défectueuse. Il fallait 48 heures voire 72 heures pour traverser cette partie de la Guinée où nids de poules, pannes de la barque sur le fleuve Bantala ou encore chaussées glissantes avec des véhicules qui s’embourbent des longues heures, rendaient la circulation impossible. De nos jours, grâce au bitumage de cette route et la réalisation des ponts, 4 heures  suffisent pour traverser cet itinéraire. 

La rédaction de Guinéenews© va vous faire voyager dans cette autre partie de la Guinée où les réalités sont très particulières.

Au départ à partir de Labé, vous allez vous buter aux dos d’âne hors norme au niveau du camp Elhadj Oumar Tall. Les automobilistes imprudents risquent de créer des pannes sur leur véhicule à partir de là. Plus loin, dans les localités de Popodra et Kouramangui, on note la présence de multiples dos d’âne, certes, installés par les citoyens qui freinent votre parcours.

Après cette partie, sur une voie moderne et parlante (des panneaux de signalisations installés partout) vous pouvez rouler à 80 ou 100km/h avant d’atteindre la sous-préfecture de Thiaguel Bory très prisée par les voyageurs à cause des gargotes. A quelques kilomètres de cette localité, le bitume prend fin. Là, un poste de contrôle de la gendarmerie est installé. Deux gendarmes contrôlent le dossier des véhicules et le respect du code de la route par les conducteurs. Une personne qui conduit sans chaussures fermées ou qui n’a pas attaché sa ceinture de sécurité paie 100 000 GNF pour l’infraction.

Après ce poste de contrôle, une route non bitumée reliant Thiaguel Bory à Komba distante de 25 kilomètres va vous faire oublier le confort que vous avez vécu auparavant. Dans les montagnes de Sita, la poussière est de mise. Une route serpentée entre les montagnes vous offre de loin un aperçu sur des hameaux de deux à trois cases.

Récemment interpellé par le correspondant de Guinéenews basé à Lelouma par rapport à cette situation, le directeur préfectoral des Travaux Publics de Lélouma, Soryba Soumah a apporté des précisions sur pourquoi cette partie n’est jusque-là pas été bitumée.

« C’est une route qui a déjà été financée et dont les travaux sont confiés aux Chinois. Aujourd’hui, il ne reste plus que 25 kilomètres. C’est une route très difficile à entretenir. Pour faire une route, il faut créer des déviations mais à cet endroit, c’est très difficile. C’est un chaine de montagnes très difficile à travailler. C’est pourquoi, on s’est fié aux chinois pour qu’ils prennent le temps nécessaire pour pouvoir faire les études. C’est un projet en cours. Il faut patienter, tout sera fait », affirme-t-il.

Non loin de là, au niveau du village de Sita, situé dans les ravins des montagnes, les femmes et les filles cueillent les oranges pour les vendre au bord de la route où les  riverains inhalent sans cesse de poussière rouge.

Autre chose à signaler, il s’agit des embarcations sur les taxis de transport public. Les taxis appelés 504  qui voyagent sur cet axe, prennent deux voire trois personnes à côté du conducteur, quatre au milieu, trois à l’arrière, deux au coffre et un à trois sur le porte-bagage. Ces taxis font exception au niveau du poste de contrôle à la sortie de Thiaguel Bory.

Après une heure de traversée sur cet axe poussiéreux, on reprend le bitume au niveau de Komba et on renoue avec le confort jusqu’à la rentrée de la ville de Gaoual. Avant d’arriver à Gaoual, nous voici à Bantala, localité située à une dizaine de kilomètres de Komba. Dans les temps,  c’était là la traversée périlleuse avec la barque qui, souvent, tombait en panne. Un long fil de véhicules y passait des jours. Désormais, un pont en dur de 100 mètres a remplacé la barque.

Beaucoup parmi les usagers qui pratiquaient cette route depuis des décennies y trouvent désormais un ouf de soulagement. Même si ce n’est encore pas la fin du calvaire.

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