Dans une interview accordée à RFI ce jeudi 5 décembre 2024, le Premier ministre guinéen, Bah Amadou Oury, s’est exprimé sur le drame survenu à N’Zérékoré le dimanche 1er décembre dernier.
Bah Oury a abordé divers angles notamment l’importance des enquêtes mais aussi les « spéculations » sur l’organisation du tournoi.
A la question de savoir ce que dit le gouvernement par rapport à « une instrumentalisation cynique » du sport par les autorités de la transition, Bah Oury estime que ce sont des supputations.
« Laissons le soin à ces responsables de dire ce qu’ils disent, ça n’engage qu’eux mais je pense que le deuil est tellement profond au niveau de l’ensemble de la communauté nationale que cela ne devrait pas être le moment de faire ce genre de supputations, on devait plutôt se pencher sur une démarche de compassion et d’empathie au lieu d’essayer de faire une exploitation politicienne de ces épreuves », a-t-il déclaré.
Un drame qui pourrait impacté la dynamique dont essayait de bénéficier le Général ?
Sur la question, le chef du Gouvernement a déclaré qu’Il a été interdit de manière formelle d’utiliser le nom et l’effigie du Président dans le cadre des activités qui n’auraient pas eu une autorisation formelle des services de la présidence.
« Le Général ne veut plus qu’il y ait des manifestations sportives qui portent son nom à présent . Ce qu’on vient de vivre est une leçon et il ne faudrait pas qu’on entache le nom du Président dans le cadre des activités qui n’ont rien à voir avec sa responsabilité et sa mission au niveau de l’Etat guinéen…c’est une situation tragique qui n’a pas été évitée (…). Ça n’a rien à voir avec la façon de juger ou de voir du Président en ce qui concerne l’interprétation de sa charge et sa mission » dit-il.
Candidature de Doumbouya et drame de N’Zérékoré ?
Pour le Premier ministre, les deux sujets sont totalement différents.
« il n’y a pas de lien de causalité entre la situation tragique qui s’est passée dimanche à N’Zérékoré et la façon du Président de penser sa mission et sa charge vis à vis du peuple de Guinée »