Présélectionné parmi les 17 candidats retenus par la Fédération guinéenne de football pour être sélectionneur du Syli national de Guinée, l’ancien entraineur des Eléphants de la Côte d’Ivoire et du Niger vient de faire son audition auprès de la commission mise en place pour la circonstance. Après quoi il a animé un point de presse dans la soirée de ce mercredi 11 septembre 2019.
Il était question pour François Zahui de dégager les réelles motivations qui l’ont conduit à postuler pour le poste de sélectionneur de l’équipe nationale guinéenne. Des motivations que le franco-ivoirien justifie par le fait que la Guinée soit une grande nation de football.
« J’étais déjà en fonction au Niger quand j’ai vu que la Guinée cherchait un sélectionneur. Je me suis dit voilà, avec le profil des joueurs qu’il y a, la qualité des joueurs qu’il y a, l’ambition qu’il y a, -étant quelqu’un qui aime le défi-, je me suis dit pourquoi ne pas venir apporter un peu d’expertise qui est la mienne au niveau de la sélection. Aussi, par rapport à l’histoire du football guinéen et tout ce qui se passe au niveau de la qualité des joueurs, je me suis dit de postuler, en tant qu’africain, pour apporter notre expertise à la sélection », a expliqué le conférencier.
Au cas où il serait retenu, François Zahui mesure dans toutes ses dimensions le défi qui l’attend surtout à un moment où le football guinéen bat de l’aile suite à une grave crise qui le mine. Mais pour le postulant, une équipe est comme une voiture pour laquelle il convient d’avoir une ou des roues de secours bien en place.
« Et l’équipe nationale A, ce n’est pas que les expatriés: il y a les locaux. Donc, il faut avoir cette base de pouvoir travailler sur le football local, avec la compétence locale. Pour moi, une équipe, c’est déjà un groupe. Mais la base, ce sont les locaux. Quand vous avez une équipe locale très forte et prête à relever certains défis, on peut instaurer une certaine concurrence avec les expatriés après. Mais quand les expatriés savent qu’ils viennent sur un terrain conquis, ce n’est pas facile. Parce qu’une sélection nationale, ce n’est pas un club. Et quand dans une sélection la concurrence n’est pas ardue, le joueur peut jouer, mais il ne donnera jamais ses capacités tant qu’il saura qu’il y a une différence entre lui et le local », a-t-il indiqué.
Fidèle à ses propos, le conférencier dit avoir eu d’entrée cette vision de ne pas aligner Didier Drogba et le gardien titulaire de l’équipe nationale ivoirienne lorsqu’il était le sélectionneur de celle-ci. L’objectif étant de voir un peu ce que valait l’équipe sans lui.
« J’ai pris le gardien local pendant les trois matches de qualification pour voir ce que ça valait face aux situations, face au stress et face à la réalité de la compétition. C’est là que les autres se sont réveillés, parce qu’ils ont vu que les choix que je faisais étaient des choix très forts et que ce n’étaient pas des vœux pieux. Il fallait que le gardien qui était le titulaire à part entière sache qu’en cas de coup dur, on pouvait avoir une roue de secours qui était bien en place. Et c’est ainsi qu’on a pu construire une équipe compétitive ».
Etant en lice avec seize autres concurrents et pas des moindres, François Zahui trouve qu’il a l’avantage de sortir du lot. Ce, avec l’avantage d’avoir pratiqué en Afrique avant d’aller en Europe où il a également pratiqué non seulement en tant que joueur, mais aussi en tant que joueur et sélectionneur, dit-il.
« Donc, la réalité, je la connais des deux côtés. Et ici, l’avantage, je suis venu à l’AS Kaloum. Et avant d’exercer en Côte d’Ivoire, j’ai d’abord exercé en club à l’African sport. Donc, je ne viens pas dans l’inconnue. C’est-à-dire qu’en venant ici, je sais déjà le potentiel qu’il y a, l’attente qu’il y a. Et la différence avec les autres sélectionneurs, c’est que la réalité locale, la réalité africaine, la réalité même du football, je sais. Les autres, peut-être qu’ils ont des CV plus costauds, mais ce que j’ai en moi, c’est la passion déjà qui m’anime et puis cette force de pouvoir transmettre aux joueurs qu’on peut relever des défis si déjà on est préparé à l’attente des gens », a conclu François Zahui.