En 2014, alors candidate pour l’édition 2019 de la Coupe d’Afrique des Nations, la Guinée, comme par hasard, s’est vue attribuer, par le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), l’organisation de l’édition 2023 de cette compétition la prestigieuse du continent en 2023.
Sauf que le constat sur le terrain reste désolant. Puisqu’outre la mise en place du Comité d’organisation de cette CAN (Cocan) et les rares rencontres tenues entre ses membres, en plus de leurs récentes missions de travail à l’intérieur du pays, rien de consistant n’est encore bâti jusque-là, alors que les aiguilles de l’horloge continuent d’égrener le temps imparti à la Guinée.
En séjour de travail à Conakry, Pascal Boniface, membre du Conseil national de l’éthique de la Fédération française de football (FFF) a été interpellé sur la question pour sa perception de la chose. Mais la réponse du directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris) est sans équivoque.
Car, fait-il remarquer, plusieurs défis interpellent les Guinéens en termes d’infrastructures sportives, d’hôtels, de routes et de télécommunications, entre autres. « Parce que c’est une vitrine. Et une vitrine si elle réussit, tout le monde vous l’envie. Si vous voyez des choses pas très nettes dedans, c’est le prestige du pays qui en souffre. C’est un immense défi pour vous, à condition de ne pas louper ce rendez-vous », a-t-il lancé.
Pour organiser une telle compétition, le cahier de charges de la CAF exige un minimum de 4 stades de compétition. Ce qui peine toujours à se matérialiser 4 ans après l’attribution de l’organisation de cette manifestation sportive qui, pour Pascal Boniface n’est plutôt mondiale qu’africaine. « En ce sens que les meilleurs joueurs du monde, jouant pour les équipes nationales, sont plus connus parce qu’ils jouent dans des clubs européens, et tantôt chinois », a justifié Pascal Boniface.
Aussi, l’instance dirigeante du football africain exige qu’au-delà de mille kilomètres, que les athlètes voyagent par avion. La Guinée réussira-t-elle à relever ce challenge ? L’avenir nous l’édifiera.