Mardi 18 janvier, après la défaite du Syli contre le Zimbabwe, la tension est montée d’un cran autour du Syli. A la base, un remue-ménage au sein de l’équipe qui a conduit à des sanctions contre l’attaquant Seydouba Soumah ‘’Konkolet‘’ et le milieu Ibrahima Sory Conté ‘’Maibra‘’ pour «actes d’indiscipline» et «des comportements inappropriés». Des sources proches de l’équipe ont confié à Guinéenews que Konkolet a non seulement manqué de respect au coach Kaba Diawara, mais il aurait fumé du chicha et bu de l’alcool avec d’autres joueurs après la défaite contre le Zimbabwe. Vrai ou faux? cette version n’a jamais été confirmée par l’encadrement du Syli.
Ce qui reste clair, c’est que Konkolet a dû être renvoyé de l’équipe. Et il a fallu l’implication de quelques personnalités dont le directeur national adjoint des Sports et chef de la délégation guinéenne, Djibril Kaké. « Il a fallu que je prenne les choses en main. Si nous sommes là, c’est grâce à l’Etat. L’équipe nationale n’appartient pas à quelqu’un d’autre, elle appartient à l’Etat. Avec monsieur le ministre, j’ai échangé à trois avec Kaba Diawara pour que les décisions qui doivent être prises soient conformes aux intérêts de l’Etat, mais aussi aux règles et principes de la compétition », a dit Djibril Kaké.
Le directeur national a laissé comprendre qu’il a contribué à éviter le renvoi de Konkolet. « Les joueurs étaient solidaires à Konkolet. Si on le renvoyait, tout le monde allait partir. J’ai alors dit non, ce n’est pas la bonne décision, il faut prendre une décision à l’interne », a rapporté le directeur national des Sports.
Ce remue-ménage au sein du Syli a nourri la guerre de clans qui secoue le football guinéen depuis l’année dernière. Par médias interposés, mais aussi sur les réseaux sociaux, les uns ont accusé le vice-président du CONOR Séga Diallo de vouloir déstabiliser l’équipe nationale alors que les autres ont pointé du doigt une «milice médiatique» pro-Antonio Souaré spécialement envoyée au Cameroun pour profiter de la moindre faille et déstabiliser le Syli et son encadrement.
Quoi qu’il en soit, la bonne nouvelle reste que la traversée de la zone de turbulence n’a pas été longue. « Il y avait des petits problèmes au sein de l’équipe, mais ce problème est réglé », s’en est réjoui Djibril Kaké. « Nous, on a tourné la page », dira pour sa part, le capitaine Naby Keita. Et l’ambiance affichée lors des dernières séances d’entraînement laisse croire que la crise est derrière nous.
Dans quelques heures, la Guinée affronte la Gambie pour une qualification en quart de finale de la CAN. Ça sera l’heure de confirmer sur le terrain avec une victoire, au risque de réveiller les vieux démons. Ne dit-on pas qu’après la tempête vient le beau temps (ou le calme) ?