Alors que dans plusieurs localités du pays, la campagne électorale du 18 octobre 2020 est émaillée de violences entre les deux principaux partis politiques, à Tounkarata, sous-préfecture de Lola, située non loin de la frontière ivoirienne, les militants de l’Union des forces démocratiques de guinée (Ufdg) et ceux du Rpg-arc-ciel privilégient la saine émulation au détriment des affrontements, a-t-on constaté sur place.
Ceci grâce aux efforts conjugués du maire de la localité Nanamou Moriba, issu des rangs de l’Ufdg et du directeur de campagne du Rpg, Amadou Lamine Camara, qui tous deux invitent leurs militants respectifs à battre campagne sous le sceau de la paix et de l’unité.
D’ailleurs la présence du maire aux côtés du camp adverse lors de son meeting de campagne est un exemple dans ces rapports de bonne compréhension mutuelle.
Amadou Lamine Camara, directeur de campagne du Rpg de la préfecture de lola s’est dit très heureux que sa préfecture donne toujours une image de référence en matière de paix et du vivre ensemble.
« Chez nous le Rpg arc-en-ciel, nous tendons la main à tous pour qu’ensemble nous développions ce pays, dans l’intérêt général de la population guinéenne. Nous avons envoyé beaucoup de personnes sur le terrain pour vendre le programme de notre candidat le professeur Alpha Condé », s’est-il réjoui.
« Nous félicitons la population de Tounkarata pour leur maturité politique et j’espère que nous allons remporter une victoire. L’état est en train de faire la route, le centre de santé. Ce n’est pas pour quelqu’un, c’est dans l’intérêt.
Ce qui vient de se passer ici à Tounkarata, c’est le résultat d’un long travail de sensibilisation par notre équipe. Vraiment nous sommes touchés par le comportement du maire malgré qu’il ne milite pas dans notre pays », a-t-il souligné.
Le maire de Tounkarata Moriba Nanamou qui a participé au meeting du Rpg ce mercredi 14 octobre 2020. Il s’en explique au micro de notre reporter : « nous militons tous dans nos partis respectifs. Mais l’animosité dans la politique ne devons nous en éloigner. Aujourd’hui nous sommes confrontés au problème de centre de santé, de route pour le développement. Toutes les personnes qui partagent cette idée avec moi, je ne m’oppose pas à ça. Ce que vous voyez ici, si chacun de nous faisait ainsi dans sa localité, la Guinée n’allait pas connaître des confrontations inutiles. J’appelle les Guinéens à la paix ».