Située à 40 Km au Sud de Tougué, la commune rurale de Koin regorge de plaines rizi-cultivables que les agriculteurs tentent avec beaucoup de difficultés de mettre en valeur.
C’est le cas de Alpha Ibrahima Diogo Baldé résident à Koin centre : « nos difficultés sont énormes. Nous avons des problèmes d’obtention de la semence du riz, de la pomme de terre mais aussi de l’engrais. Le tout nous vient de Labé. Un sac d’engrais triple 15 par exemple rendu à Koin, nous revient à 310 mille GNF. Les autres intrants aussi comme les insecticides, l’herbicide tout est cher », a t-il déclaré.
S’agissant des autres difficultés, notre interlocuteur ajoute : « toute la sous-préfecture de Koin n’a qu’un seul tracteur fonctionnel, parfois on ne travaille pas à cause de la disponibilité du laboureur. Le retard de la pluie aussi nous amène à ne pas semer à temps.>>
Plus loin, à Fatako commune située à 9 Km de Koin, les plaines exploitables ne manquent pas tout comme les difficultés des agriculteurs.
« La population de Fatako a la volonté de travailler mais nous rencontrons des difficultés. Depuis deux ans, l’État ne nous vient pas en aide pour l’engrais. Cette année aussi il y a le retard de la pluie. Nous enregistrons également des pannes récurrentes de notre seul tracteur fonctionnel. Il nous arrive parfois de rester deux à trois jours sans travailler, le temps pour nous de réparer la panne », nous confie Abdourahamane BALDE agriculteur à Fatako.
De son côté Mamadou Aliou Baldé alias » Carlos » le conseiller agricole de Fatako, après avoir enfoncé le clou pour la panne des tracteurs, exprime ses regrets : « le second tracteur de Fatako ne fonctionne pas. Celui qui est fonctionnel enregistre assez de pannes. Très difficilement, les agriculteurs parviennent à trouver les pièces de rechanges qui coûtent très cher. Un pneu par exemple peut coûter 10 millions GNF. Malheureusement, le président de la République a réparti des tracteurs mais nous n’avons eu aucun, pendant que Tougué a 72% des plaines aménageables du Fouta. c’est vraiment regrettable. »
Face à toutes ces difficultés, Alpha Ibrahima Diogo et Mamadou Aliou Carlos souhaite l’appui de l’État et des ressortissants : »l’État et les ressortissants qui ont les moyens doivent nous aider à avoir les moyens qu’il nous faut pour produire. Avoir des tracteurs, les semences, l’engrais et les autres intrants agricoles. »
Il faut noter que d’autres citoyens interrogés par notre rédaction s’accordent à dire que si l’État veut développer nos localités, il doit beaucoup s’investir dans le domaine agricole.