Le médiateur de la CEDEAO, le Dr Yayi Boni, est en Guinée depuis lundi 19 octobre 2022. Ce jeudi, il a participé à une rencontre à la Primature avec les facilitatrices du cadre de dialogue.
L’objectif de la rencontre était de faire un compte rendu du travail qui a été fait sur le terrain par les facilitatrices depuis le 6 octobre 2022.
«Nous avons fait un travail de terrain, un travail de conseil, de rencontre des différentes entités sur le terrain. Il est important de faire le compte-rendu devant le médiateur et aussi bien faire le travail qui est le nôtre. De faciliter et donner la possibilité à l’ensemble des entités sociopolitiques du pays d’accepter de venir au tour de la table. Ce travail de déblayage va permettre au médiateur Yayi Boni de bien mener la médiation de façon holistique en ayant les informations très importantes à sa disposition puisqu’il n’est pas sur le terrain tous les jours. Donc ce travail de terrain ne peut que l’aider à nous aider à sortir de cette situation», a expliqué Dr Makalé Traoré, au sortir de cette rencontre.
Quant à Mory Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, a expliqué les raisons de la venue en Guinée d’une mission technique de la CEDEAO : « L’objectif de la mission actuelle de la CEDEAO qui séjourne en Guinée est de travailler avec le gouvernement sur l’agenda de la transition que nous venons présenter, évaluer de façon technique cet agenda, voir au niveau de la CEDEAO leurs propositions. C’est ce qu’ils vont présenter à la conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO. »
Le médiateur de la CEDEAO, Thomas Yayi Boni, soutient qu’il est en train d’être rassuré par la vision des autorités de la Transition guinéenne : « La vision qui a été prise par les autorités est en train de nous rassurer. Et que le cadre de dialogue inclusif qui est en fait lancé prouve que les lignes bougent dans le cadre de la gestion de la Transition. J’ai été rassuré par les facilitatrices qui émanent d’un charisme international, d’une responsabilité internationale, d’une légitimité, d’une expérience solide s’agissant de la construction d’une nation unie. Le cadre de dialogue politique et inclusif qui a été créé nous rassure. Les observations sont en cours de manière que les conclusions des facilitatrices nous guident. Les chefs d’Etat de la CEDEAO ne peuvent que s’en féliciter, que cette transition se déroule de manière inclusive et ceci dans la paix et soit une réussite dans l’intérêt de tous les Guinéens et du peuple de l’espace de la CEDEAO».
Avec la répression de la manifestation de ce 20 octobre et l’annonce des poursuites judiciaires contre des leaders politiques, le travail des facilitatrices risque d’être très difficile. Car il sera difficile de faire venir sur la table des gens poursuivis par la justice.
