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Cadre de concertation : l’UFR explique les raisons de son boycott

La session inaugurale du Cadre de concertation inclusif s’est tenue hier vendredi sans la participation des trois principales formations politiques du pays, notamment l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, le RPG Arc-en-ciel de l’ancien président Alpha Condé et l’UFR de Sidya Touré.

Au cours de sa traditionnelle assemblée générale hebdomadaire de ce samedi 16 avril 2022, cette dernière a révélé des manquements qui n’ont pas milité en faveur de sa participation à cette session.

« Comme vous le savez, ça fait longtemps que la classe politique demande le dialogue politique, parce que nous voulons que la transition soit apaisée, parce que nous ne voulons pas de problèmes pour notre pays qui a été déjà agité par plusieurs crises qui ont entraîné beaucoup de dégâts. Conscients de cela, nous avons demandé avec insistance au CNRD et au gouvernement de mettre en place un cadre de dialogue », a rappelé d’emblée l’ancien ministre Mohamed Tall.

Dans la poursuite de sa communication, le directeur de Cabinet de Sidya Touré a déclaré avoir comme l’impression que les autorités actuelles du pays ne veulent pas aller vers les élections pour ainsi rétablir l’ordre constitutionnel. Ce qui a fait dire à l’orateur qu’il y a un flou sur l’avenir de la transition.

« Il y a eu quelques rencontres pas structurées, autour desquelles il n’y a pas eu de discussions véritables. Ça a commencé le 14 septembre. Ça s’est poursuivi à l’hôtel Kaloum. Entre-temps, il y a eu une rencontre au Palais Mohamed V. Ça n’a rien donné de concret. Donc, récemment, nous avons réitéré avec force notre demande de création du cadre de dialogue. A la suite de la cela, le 14 mars, le ministre Mory Condé a entamé une série de consultations avec la classe politique, mais aussi avec d’autre entités. Le but était de nous annoncer sa volonté et celle du CNRD et du gouvernement de mettre enfin en place ce cadre de concertation », a indiqué Mohamed Tall.

A l’en croire, au cours de cette rencontre avec le ministre de l’Administration du territoire, demande leur a été faite sur leurs avis quant au type de cadre de concertation qu’ils souhaiteraient avoir pour que les échanges soient fructueux. Et que des propositions ont été faites dans ce sens.

« Dans le cadre donc de ce regroupement de partis politiques qu’on appelle communément le G58, nous avons réussi à nous entendre sur le cadre bien précis qu’on a rendu public et qu’on a communiqué au ministre. A notre grand étonnement et contrairement à ce qu’il nous a dit lors des consultations, parce qu’il nous avait dit qu’après avoir rencontré tout le monde, il allait partager les résultats avec nous ; ce qui laisse entendre que c’est ensemble qu’on aurait fixé le cadre de discussion. Donc, à notre grand étonnement, on a appris à la RTG, comme tout le monde la création d’un cadre de concertation à travers un décret », a dénoncé M. Tall.

Toute chose qui, selon lui, a amené le G58 à convoquer une réunion pour se pencher sur la question. Une réunion d’autant plus urgente que le cadre proposé par la coalition était très loin de ses propositions à elle, dit-il.

« Alors, le Groupe des 58 s’est réuni et a fait une déclaration qui a été rendue publique. Dans cette déclaration, nous avons identifié les faiblesses du cadre de concertation. Ces faiblesses sont nombreuses et importantes. Parce que ce qu’il faut savoir, le dialogue, nous le souhaitons, c’est pour aboutir à des décisions et que ces décisions soient formalisées soit au niveau du CNT, soit au niveau de l’Exécutif par un décret ou un arrêté. Donc, le cadre qu’il faut pour avoir ce genre de discussion et ce genre de résultat, doit être autonome, indépendant de l’Exécutif, indépendant du CNRD », a conclu l’ancien ministre de l’Élevage.

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