Le ministre du Budget était l’invité, ce mercredi 14 juillet 2021, de l’émission Mirador de la radio FIM/FM. Dans cette émission, Ismaël Dioubaté a déploré l’existence de deux assiettes fiscales en Guinée. Mais une fois nommé au poste du ministre du Budget, il dit s’être attelé à les réunir en une seule à la Banque Centrale avant de la connecter à l’Agence pour la promotion des investissements privés (APIP), révèle-t-il.
Interrogé sur l’accroissement de 9,47% de la loi des finances initiales, le ministre Dioubaté a déclaré que cela n’a rien à voir avec la sortie du Premier ministre qui demandait aux Guinéens de serrer la ceinture car les mois à venir vont être difficiles.
« (…) La mobilisation des recettes n’a rien à avoir avec serrer la ceinture. Vous savez quand un contribuable ne payait pas son impôt, il peut rester comme ça dans la nature. Mais une fois que vous avez le NIF et que vous déclarez que vous ne payez pas, j’ai un nouvel outil qui vous relance automatiquement avec les taxations des fiches. Aujourd’hui, le problème n’est pas d’augmenter encore une fois les impôts mais c’est de dénicher les niches”, a-t-il expliqué.
L’ancien cadre de la Banque Centrale est aussi revenu sur la mission que le chef de l’Etat lui a confié : “En réalité, le Pr Alpha Condé nous a instruit d’aller à la tête du département ministérielle. Il m’a dit ceci : ‘’tu n’as qu’un seul objectif, mobiliser et sécuriser les recettes. Ensuite il faut améliorer la qualité de la dépense et si tu le fais, on s’entend et si tu ne le fais pas, tu vas partir quelqu’un d’autre va venir le faire’’. J’ai deux éléments en terme de fiscalités en main. La fiscalité de porte, tout ce qui concerne la douane et la fiscalité intérieure, les impôts”.
Ainsi, dit-il, il s’est premièrement intéressé à “l’assiette fiscale. Je me suis rendu compte que ce pays avait deux assiettes fiscales : la douane avait son assiette fiscale, et les impôts avaient la leur. Je me suis dit ben dans quel pays il y a deux assiettes fiscales ? Donc dès janvier 2019, j’ai mis le NIFP (Nouveau Identifiant Financier Permanant) et j’ai interconnecté les deux régies dans un premier temps. C’est-à-dire les impôts et les douanes en tout lieu à la Banque Centrale. Je les ai connectés aussi à l’APIP (Agence de Promotion d’Investissement). Ce qui nous a permis d’avoir une assiette fiscale unique”, s’est-il rejouite-t-il