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Budget des élections en Guinée : l’Ufdg dénonce une méthode dilatoire et met en garde la junte militaire

L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu ce samedi 22 juillet son assemblée générale hebdomadaire à son siège national à Conakry. Lors du meeting, le coordinateur des fédérations de l’intérieur du pays, Cellou Baldé, a réagi au sujet du budget de 600 millions de dollars présenté par la junte pour l’organisation des élections. Selon lui, tout ceci relève d’une méthode dilatoire visant à repousser le calendrier des 24 mois. Voici un extrait de son intervention :

« La transition guinéenne et le CNRD seront bientôt à la croisée des chemins, c’est évident. On ne peut pas mentir à ceux qui viennent de loin. À chaque fois que la communauté internationale ou la CEDEAO s’exprime sur le respect de l’agenda des 24 mois, le gouvernement se mobilise rapidement pour donner l’illusion que le processus de retour à l’ordre constitutionnel progresse. Alors qu’il n’en est rien.

Récemment, ce que nous avons entendu de la part du gouvernement, c’est qu’il attend que la CEDEAO mette la main à la poche. Les 600 millions de dollars demandés ne seront pas payés par la CEDEAO, car ce n’est pas à eux de financer nos élections. La CEDEAO n’est pas un bailleur de fonds ni un partenaire financier pour la Guinée. C’est une institution sous-régionale qui veille sur les États africains et ne finance pas un processus non inclusif. Ce qui est en train d’être fait relève des méthodes dilatoires visant à repousser le calendrier des 24 mois. Et il est hors de question que nous l’acceptons.

Dans quelques semaines, le CNRD et son gouvernement n’auront plus rien à présenter au peuple de Guinée. Car, je peux vous assurer que rien n’est en train d’être fait. Si vous ne voulez pas vous éterniser au pouvoir, alors vous pouvez assainir le fichier électoral en moins de 2 mois.

Je suis convaincu que dans les semaines et les mois à venir, la crise guinéenne atteindra un tel niveau que je crains le pire pour notre pays. Je ne le souhaite pas, mais nous ne pouvons pas continuer à vouloir voiler l’accord des 24 mois et préparer l’opinion à un éventuel glissement, tout en prenant en otage le pouvoir exécutif, législatif et même le judiciaire dans notre pays, » a-t-il mis en garde.

 

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