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Brouillage des ondes et restriction de l’internet : les médias, sabre au clair face à un pouvoir opiniâtre (Éditorial)

L’ultimatum adressé lundi dernier au gouvernement, par les associations de presse et le syndicat des professionnels de la presse de Guinée, à l’issue d’une session extraordinaire qui a permis de plancher sur la crise relative au brouillage des ondes de certaines radios privées de la place, et à la restriction de l’internet vient d’expirer sans que les lignes ne bougent d’un iota. Et ça serait donc à juste raison pour les médias, de répondre au coup pour coup, à ces manœuvres liberticides destinées à museler les populations.

Loin de nous toute volonté à jouer aux cassandres, on peut néanmoins affirmer que la Guinée est dans un état grabataire. Faute sans doute de médecin qui soit à la hauteur ou de recette miracle. Cherchez l’erreur.

Toujours est-il que la junte, après avoir affiché le visage de Saint Bernard, a changé de fusil d’épaule. A mesure que le compte à rebours de la transition s’égrène, le pouvoir s’affermit. Tout en faisant preuve de nervosité.

Avec la ferme volonté d’en faire voir de toutes les couleurs aux empêcheurs de gouverner en rond.

Tels que les médias classiques et les réseaux sociaux. D’où ce brouillage des ondes de FIM-FM, Djoma FM et Espace FM. Trois médias qui constituent la fine fleur de la presse audiovisuelle guinéenne. Brouillage auquel est venu se greffer la restriction de l’internet.

Ce fait du prince, digne d’un autre âge, a creusé davantage le fossé entre la junte et le peuple.

Un pouvoir accueilli en héros, mais dont le capital sympathie est en train de fondre comme peau de chagrin.

On a l’impression d’être dans une jungle où les plus forts dévorent les faibles sans défense. Face à ces velléités de la junte de réduire au silence, toutes les voix dissonantes, les professionnels des médias, sont désormais sur le front de guerre. L’instinct de survie aidant.

Prêts à en découdre avec les prédateurs de la presse. Ce, à compter de ce mercredi. Au nombre des actions fortes envisagées par les associations de presse de concert avec le SPPG, il est prévu de pointer du doigt certaines personnalités en tant qu’ennemies de la presse. Il s’agit notamment du Dr Bernard Goumou, le Premier ministre. Ainsi que de M. Djiba Diakité, PCA du Conseil national de régulation des télécommunications ; M. Ousmane Gaoual Diallo, Ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique ; M. Mamady Doumbouya, Directeur Général de I’ARPT ; M. Adama Condé, DGA de l’ARPT.

Le mouvement entend dans la même foulée engager des poursuites judiciaires contre l’ARPT ; organiser des Journées sans presse ; organiser des synergies des radios et télévisions privées ; boycotter les activités des organes de la transition, j’en passe et des meilleures.

A l’allure où vont les choses, les médias comptent appliquer la loi du talion. A savoir « œil pour œil, dent pour dent ». Face à une junte opiniâtre, qui croit en son étoile et qui n’en fait qu’à sa tête. Comme pour dire que « le chien aboie la caravane passe ».

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