Entre Dr Makalé Traoré et son ancien parti, l’Union des forces républicaines (ufr) de M. Sidya Touré, il y a de l’eau dans le gaz. Car la réplique de l’Ufr, au « dégagisme », prôné par Dame Makalé, membre du trio des facilitatrices, cooptées dans le cadre du processus de dialogue inter guinéen, a été disproportionnée. C’est du moins l’avis de bien des gens, pour qui le parti, en accusant Dr Makalé, d’avoir fait dans le nihilisme, suite aux viols perpétrés contre les femmes lors du massacre du 28 septembre 2009, a voulu lui porter le coup de grâce.
Quand on sait que ces derniers temps, la présidente du Pact est dans l’œil du cyclone des frondeurs anti-Cnrd. Qui la soupçonne d’être à solde des autorités de la transition. Sa sortie relative du renouvellement de la classe politique, autrement dit l’appel au « dégagisme », qu’on lui prête n’aura fait qu’attiser les clivages. Et à partir de là, il fallait s’attendre à une riposte de la part des porte-flingues des leaders qui se sentent victimes de la gérontophobie ambiante. Pour n’être plus les derniers perdreaux de l’année.
Et c’est alors que survient ce tir au bazooka décoché par la cellule de com du parti contre Dr Makalé Traoré. Accusée d’avoir poussé l’indécence jusqu’à, profité d’un voyage effectué à Abuja au Nigeria, au lendemain du massacre du 28 septembre 2009, pour nier les cas de viols perpétrés par des bérets rouges lors de cette expédition punitive.
Il n’en fallait pas plus pour que le Réseau des femmes anciennes ministres et parlementaires de Guinée (Refemp), sorte du bois pour apporter un démenti formel à ces accusations.
Le Réseau se dit « choqué et outré par les accusations portées à l’encontre de Dr. Makalé Traoré, Présidente du REFAMP/G à l’époque des faits à travers certains Médias. »
On le voit, cette tactique de la boule puante de l’Ufr a provoqué une onde de choc au sein de l’intelligentsia féminine de notre pays, dont dame Makalé est l’une des têtes pensantes.
En attendant de savoir jusqu’où ira ce bras de fer, notons tout de même que cette affaire fait les choux gras de la presse.