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Braquage de boutiques à Pita: des gendarmes pointés du doigt par les victimes

Venue à Pita dans le cadre de la gestion des manifestations qui secouaient la ville avant les élections du 22 mars, une équipe mixte composée de bérets rouges et de gendarmes qui ont pour objectif la sécurisation des personnes et de leurs biens est accusée d’en rajouter à l’insécurité qui règne dans cette ville de la Moyenne Guinée.

Ainsi dans le braquage des deux boutiques perpétré dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14, des gendarmes qui étaient en patrouille dans  le cadre du couvre-feu en vigueur, sont pointés du doigt par les victimes de ce vol.

On nous signale que l’argent a été  emporté dans la boutique de Mamadou Makka Diallo, administrateur du marché de Pita, et un coffre-fort aussi a été volé dans la boutique de Souleymane Bah, connu sous le sobriquet de Souleymane coca.

Le fils de Mamadou Makka Diallo, en même temps gestionnaire de la boutique Abdoul Ghadiri Diallo que nous avons rencontré au lendemain de ce braquage explique pourquoi il accuse les forces de sécurité : « c’est très simple monsieur. Si on vous confie une cour toute la nuit, et vous dites à tout le monde d’entrer dans la maison, et que quelques chose disparaît, vous serez pris responsable. Ensuite, d’habitude tous les jeudis ces forces de sécurité venaient  très tôt au centre-ville ici pour contrôler si le port des masques est respecté. Mais aujourd’hui aucun d’entre eux n’était au centre-ville ici pour ça. Ça veut dire qu’il y a quelque chose qui cloche. C’est comme si tu déposes de la viande chez toi et que ton chien vient manger ça, il va se cacher de toi toute la journée. Comment peuvent-ils dire aux gens de rentrer à partir de 21h-22h et que quelque chose comme un coffre-fort qu’un petit groupe de personnes ne peut pas prendre disparaisse et qu’ils ne soient pas responsables », s’interroge notre interlocuteur.

Souleymane Bah surnommé Souleymane coca, l’autre victime du casse, semble dépasser par les événements. Il nous rétorque : « je n’ai aucun mot à dire, je n’ai pas la voix pour parler, mon coffre-fort est parti ».

Une réunion d’urgence a été organisée à l’occasion à la préfecture en présence du préfet Kalidou Keïta, du général des collectivités, le maire de la commune, les administrateurs du marché, le DRH ainsi que les victimes et d’autres personnes.

Cette situation d’insécurité inquiète les populations de Pita. C’est déplorable que nos hommes en uniforme aient mauvaise réputation. Ils ne sont cités quasiment que dans des cas de tueries ou de vols. Sans qu’aucune lumière ne soit faite sur les faits portés à leur charge.

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