Les coupeurs de route ont encore fait parler d’eux à Mamou. Le dernier cas en date s’est produit dans la nuit du lundi à ce mardi 13 décembre dans la sous préfecture de Dounet plus précisément à Dindo. C’est un véhicule de transport public en provenance de Dinguiraye pour Conakry qui a été attaqué par des coupeurs des de route. Le bilan fait état d’un bébé tué, une femme blessée par balle et plusieurs biens emportés.
Interrogé, l’une des victimes témoigne : « nous quittions la localité de Kalinko pour Conakry. Moi, je me rendais pour des soins. Dès qu’on a dépassé Dounet, des motards nous ont suivi. Ils criaient « arretez vous ! arrêtez vous! » En proférant des injures grossières. Ils étaient sur trois motos. C’est ainsi, ils ont tiré sur les pneus de notre véhicule. Le chauffeur a garé. Ils entourèrent le véhicule. Ils nous intimèrent de descendre. Deux jeunes détenaient de fusils de guerre et un autre avait un pistolet. Entre temps, l’un tira un coup de feu sur le dos d’une femme et un autre tira sur le bébé d’une de nos filles.
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La balle déchira le ventre du bébé, les intestins sont sortis dehors. Ils nous ont dépouillé tout notre argent et les téléphones. Ils nous ont menacé de donner l’or puisqu’on vient de Dinguiraye. Mais nous avons plaidé que nous ne disposons pas de l’or. C’est ainsi, ils nous ont abandonné pour retourner vers Dounet » explique t-il.
Abandonnées sur les lieux, les victimes ont eu des difficultés pour trouver de secours : « nous avons signalé plusieurs véhicules qui ont passé ici mais ils ont refusé de s’arrêter et nous porter secours. C’est un jeune taximan qui se rendait à Kankan. Lorsqu’on lui a signalé le cas du bébé blessé, il a immédiatement débarqué ses passagers pour évacuer les blessés à l’hôpital de Mamou. Sur le chemin de l’hôpital, vers 1h, nous avons alerté les agents de la sécurité postés à la rentrée de Mamou. Ces derniers ont pris leur pickup pour foncer sur le lieu de l’attaque. Arrivés à l’hôpital, les médecins se sont occupés des blessés« , soutient Aliou l’une des victimes.
Les attaques sur les axes routiers qui mènent à Mamou sont devenues très récurrentes. Les stratégies utilisées par les agents de la sécurité pour traquer ces malfrats ne fonctionnent toujours pas.