Les Guinéens ont connu hier soir la composition partielle de la nouvelle CENI. Du moins les dix commissaires issus de la mouvance présidentielle, de la société civile et de l’administration. Il reste les sept de l’opposition. Interrogé ce matin par nos confrères de la Radio Espace, le général Bouréma Condé, ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation est revenu sur la composition de la liste des dix commissaires de la mouvance, de la société civile et l’administration. Il a surtout fait cas du retard qu’enregistre l’opposition pour le dépôt de la liste des sept commissaires issus de son rang.
Pour le ministre de l’Administration du Territoire, la mouvance et la société civile ont respecté le délai. Comme quoi, ces deux groupes n’ont eu aucun problème à fournir leurs listes. Contrairement à l’opposition qui, pour des raisons d’incompréhension, retarde à déposer sa liste.
Que se passe-t-il au sein de l’opposition ?
A cette question, le général Bouréma Condé soutient avoir écrit au chef de file de l’opposition pour le dépôt de la liste des commissaires devant siéger à la Commission Electorale Nationale Indépendante. Mais contre toute attente, il reçoit deux listes différentes. L’une en provenance de l’UFDG avec six noms et l’autre de l’UFR avec deux noms. Face à cette confusion et ce surnombre, il s’est dit obligé de retourner les deux listes au chef de file de l’opposition. Selon le ministre, il y a une mésentente entre l’UFDG et l’UFR dans le partage. Donc il attend que les deux partis se retrouvent et sortent une liste de sept commissaires conformément à la loi.
Que fera le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation au cas où l’opposition n’arrive pas à s’entendre sur la composition de sa liste ?
« Il ne revient pas au ministre de l’Administration du Territoire de se prononcer sur un tel cas ! C’est la loi qui tranche. Il appartient au chef de file de l’opposition de trancher. Mais, je leur demande de se retrouver et s’entendre. Nous sommes 12 millions de guinéens. Ce n’est pas à cause de 17, je dirai même 7 commissaires que nous allons créer des problèmes », conseille le général Bouréma Condé à Cellou et à ses amis de l’opposition.
En ce qui concerne le cas de Matoto, le ministre de l’Administration du Territoire persiste et signe qu’il assume en tant que ministre. « J’assume. Je suis le ministre de l’Administration du Territoire. Je suis en partenariat avec la CENI. J’ai été très clair. Lorsqu’une élection n’est pas arrivée à terme pour raison de trouble, il faut arrêter le processus et reprendre tout. Et puis, Matoto n’est pas le seul cas ! Il y a beaucoup de situation pareille à travers le pays. Vous ne savez pas ! Nous avons encore 14 maires à installer sur les 342 », dira-t-il avant de rassurer les uns et les autres que l’installation du maire de Matoto aura lieu quand le calme sera de retour.
Et au cas où une partie refuse la reprise ?
«La loi décidera ce qu’il y a lieu de faire. Si vous refusez d’aller à une élection, c’est que vous avez désisté, vous-même. Ça c’est clair », a-t-il tranché avant de revenir sur la situation qui prévaut actuellement au sein de l’opposition. «Je tiens à souligner que la CENI peut entrer en fonction même si l’opposition ne fournit pas la liste de ses représentants. Ce n’est pas un handicap », conclut-il.