Autrefois très prisé pour des festivités de mariage chez la communauté, le Mâker, objet très précieux et plein de significations dans l’histoire de cette communauté, fondateur de Kakandé, est en train de perdre de son originalité au fil du temps au profit des orchestres modernes.
D’ailleurs, le Mâker est devenu même très rare dans les cérémonies de mariages de la communauté Landouma. La confection de ce objet d’art obéit à plusieurs étapes. Il faut tout d’abord, couper les ramures de palme de 2 mètres 50 de long et 1 mètre 50 de large. Ensuite, tailler plusieurs ramures très fines. Ainsi, après le rassemblage de toutes ces pièces, celles-ci sont rattachées les unes et aux autres par les nœuds ( chaque bout) et par des cordes afin d’obtenir une forme cylindrique ouverte.
Il est en ensuite couvert d’une natte et un pagne multicolore qui doivent servir de protection contre les rayons solaires et la pluie. Un hamac bien tressé est attaché des deux côtés du Mâker.
Pendant les cérémonies de mariage, il est porté par quatre grand gaillards, qui tournent, dansent, crient au rythme du djembé avec l’un des couples assis sur le hamac s’appuyant sur un voile, accompagné des applaudissements, des champs mais aussi de l’argent qu’ils offrent aux nouveaux couples au milieu d’un cercle entouré par femmes et des hommes.
Cet objet culturel symbolique a pour rôle magnifier, et honorer pour procurer de la joie du nouveau couple. Il doit jalousement être conservé et préservé pour la génération future.
“Ça fait plus de trente ans je tape le tam-tam. A l’époque, tous les mariages auxquels j’ai assisté au sein de la communauté Landouma,la femme est toujours accompagnée chez son époux à travers un Mâker, porté par la tête des jeunes robustes. La nouvelle génération n’accorde plus de l’importance à cela aujourd’hui, pourtant ça représente leur ‘identité culturelle», déplore Djiby Tambassa.
Plus loin, il lance un appel aux jeunes de la communauté Landouma à s’intéresser davantage et pratiquer leur culture d’origine.