L’Agence du Service Civique d’Action pour le Développement (ASCAD) a ouvert officiellement le vendredi 26 août un nouveau centre de formation professionnelle SCAD à Boké. L’objectif principal est de donner une chance en matière de qualification professionnelle aux jeunes diplômés et non-diplômés. Le SCAD de Boké va démarrer ses activités avec 50 volontaires stagiaires de la filière engins poids lourds (SPL).
Dans son discours de bienvenue, le Capitaine Mohamed Condé, directeur du centre SCAD Boké a déclaré que le centre se veut un lieu de partage et un outil de renforcement de capacité qui développera un partenariat entre le SCAD et le monde extérieur. «Le centre est bâti sur six parcelles dans la commune urbaine de Boké. Au niveau des infrastructures, nous avons une résidence pour le directeur, quatre salles de classe, quatre dortoirs, une dizaine de toilettes, une salle de réunion, deux bureaux et une salle de classe qui sert de bureau pour les cadres. A tout cela, s’ajoute un appui pour le groupe électrogène», a-t-il expliqué. Et d’ajouter que depuis la création de l’ASCAD le 14 avril 2011, le centre régional SCAD de Boké devient le quatrième centre de formation après ceux de Conakry, de Kindia et de Kankan.
Pour sa part, le gouverneur de la région administrative de Boké, Colonel Sékouba Trésor Camara a affirmé que cette première promotion vient contribuer à diminuer la délinquance et qu’elle va permettre à d’autres jeunes d’emboiter le pas. «La formation doit être de taille, si tel n’est pas le cas, le problème d’employabilité va continuer à se poser. Or, l’objectif principal est de donner une bonne formation et rendre nos jeunes compétitifs. C’est pourquoi d’ailleurs, je demande au directeur dudit centre de rester ferme pour mériter la confiance placée en lui et son encadrement».
Plus loin, il a demandé aux jeunes apprenants la discipline sans laquelle, a-t-il dit, on ne peut rien apprendre. «L’avenir d’un pays se repose sur sa jeunesse, si cette jeunesse n’est pas bien formée, elle n’est pas disciplinée, on ne parlera plus d’avenir à plus forte raison de relève. Je promets au directeur général de l’ASCAD que le centre régional SCAD de Boké va répondre sa sollicitude à 100%», a-t-il signalé.
À lire aussi
Dans son allocution de circonstance, le Directeur général de l’ASCAD, Colonel Mohamed Amine Camara a indiqué que ce nouveau centre régional SCAD de Boké répond à la vision du chef de l’Etat, à doter chaque région administrative de la Guinée d’un centre SCAD.
«Nous sommes déterminés à agir sur la transmission de savoir-faire. L’apprentissage est un levier indispensable que nous devons encourager et féliciter. Le président de la République s’est personnellement engagé sur cette question dans le cadre de donner la priorité à la jeunesse. Il est nécessaire de rendre l’apprentissage plus attractif et accessible tout en développant l’employabilité des jeunes dans nos centres», a-t-il fait remarquer.
Dans la même logique, le DG de l’ASCAD, Colonel Mohamed Amine Camara a souligné que la qualification des jeunes est une priorité de l’ASCAD. «C‘est une conviction que nous partageons et les importants moyens publics déployés sur le terrain. L’ASCAD a pour vocation de contribuer à renforcer la capacité des jeunes pour favoriser leur insertion sociale ainsi que leur contribution au développement socioéconomique de notre nation. Les centres SCAD entre autres Conakry, Kindia, Kankan, Boké sont adaptés au défi que la Guinée connaîtra dans les prochaines années surtout, dans les domaines d’une importance particulière pour le développement socioéconomique de notre pays et en faveur d’une croissance inclusive», a-t-il laissé entendre.
D’après le DG de l’ASCAD, les centres SCAD sont créés pour offrir une seconde chance d’insertion socioprofessionnelle aux jeunes et ils sont ouverts à tous.
Interrogé, le président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, représenté à cette cérémonie par le Colonel Abdoulaye Keita, inspecteur général des forces armées dira ceci : «j’invite la population de Boké en particulier la jeunesse de participer activement à cette formation car, sans la qualification, il est difficile d’avoir de l’emploi. Tenez-vous bien, si Boké est un pool économique, cela ne sera profitable qu’à ceux qui ont appris quelque chose. Les jeunes de Boké doivent bien en bénéficier afin de promouvoir le contenu local…»