L’appel du Mouvement Syndical Guinée à une grève générale et illimitée en Guinée est largement suivi à Boké. Dans les établissements d’enseignement visités par Guineenews, les cours ne sont pas donnés. Seuls quelques encadreurs et enseignants étaient visibles sur les lieux.
« Nous avons assuré la surveillance jusqu’à 9 heures puis nous sommes rentrés chez nous, car aucun enseignant n’a répondu à l’appel ce matin. Nous sommes dans l’obligation de libérer les enfants. Cela impacte forcément les cours, car pour qu’une école fonctionne, il faut des infrastructures, des élèves et des enseignants ; si l’un d’entre eux manque, tout est impacté. Les deux parties devraient s’asseoir autour d’une table et trouver un accord pour sauver véritablement le système éducatif guinéen« , explique Saliou Nabé, directeur des études d’une école de la place.
Les institutions bancaires fonctionnent au ralenti, comme la Banque Islamique et la BCRG. Les autres banques sont fermées, a constaté Guineenews.
« Ce matin, il n’y a pas de retrait d’argent chez nous à la Banque Islamique, sauf dépôt« , nous informe un agent bancaire.
Par ailleurs, le secteur des transports est affecté par ce mouvement de grève générale illimitée. Aucun départ n’est autorisé à la gare routière de Boké jusqu’au moment où on écrivait cet article.
« Ils ne devraient pas réquisitionner nos véhicules pour cela. Au moins, ce sont eux, les responsables de bureau, qui devraient fermer leurs portes. Mais si vous réquisitionnez les véhicules de ceux qui cherchent juste à gagner leur vie, cela devient compliquer pour nous, les chauffeurs. Eux, qu’ils travaillent ou non, ont leurs dépenses mensuelles« , s’indigne un chauffeur sous couvert d’anonymat.