L’année 2021 aura été rythmée par des hauts et des bas dans nos provinces. Comme le démontre cette photographie récapitulative des faits marquants, effectuée par nos correspondants régionaux. Qui rapportent de manière objective, le quotidien d’une population éprouvée par la cherté de vie et la pandémie de Covid19. Le tout sur fond d’une insécurité galopante. Conséquence d’une mauvaise gouvernance à laquelle le putsch du colonel Mamadi Doumbouya est venu mettre un terme le 5 septembre.
En 2021, plusieurs manifestations ont été enregistrées dans la ville de Boké, qualifiée de Zone économique spéciale (ZES) par le précédent gouvernement. Il s’agissait principalement de revendications liées au manque d’emplois au sein des sociétés minières. Ainsi des manifestations contre l’insécurité galopante dans la commune rurale de Kolaboui, où des cas d’assassinats étaient devenus récurrents. Ainsi que des réclamations liées au manque de courant électrique, d’eau dans la cité industrielle de Kamsar.
Commençons tout d’abord par la démolition du grand marché de la ville de Boké. Le marché central de Goreye, vieux de plus de plus 100 ans. Ce marché fut donc détruit le 24 mai 2021, en vue de sa reconstruction par les autorités de la cité. Cette action d’envergure avait provoqué une vive tension entre les occupants et les autorités de la mairie de Boké. Les déguerpis du marché central de Goreye, avaient été renvoyés vers un nouvel endroit pour leur servir d’abri provisoire.
Six mois après, les travaux pour la reconstruction du nouveau marché avec un investissement de 11 milliards GNF n’ont toujours pas démarré. L’année 2021 a été aussi marquée par l’insécurité galopante dans cette ville minière. Plusieurs passagers en provenance de Conakry furent dépouillés de leurs biens par des individus armés.
A la suite de ces attaques, un corps sans vie sera retrouvé à Djendjenbouré dans la sous-préfecture de Kolaboui, non loin des rails. La victime, Oumar Camara connu sous le sobriquet Fodé kareka, était âgé d’une trentaine et avait une partie de son corps décapitée.
Les jeunes gens irrités par cette découverte macabre avaient bloqué la route de Kamsar pendant des heures, provoquant d’énormes embouteillages le long de la route nationale.
A cela s’ajoute l’assassinat d’une jeune lycéenne dans la même localité. Plusieurs manifestations furent enregistrées en guise de protestation contre ces crimes odieux à Kolaboui.
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A Kamsar aussi, les femmes des secteurs périphériques de la cité industrielle notamment, Camp Balanta, Sakhôya, Bas-fonds, AMACEF et Cité Bruxelles n’ont pas décoléré contre les délestages de courant.
Bloquant les routes durant des jours par des sit-in. A belikindi, district de Tinguilinta situé dans la sous-préfecture de Sangarédi, les citoyens ont manifesté leur mécontentement auprès de la société GAC et son sous-traitant Ditipi, un sit-in fut également enregistré devant les installations de Ditipi, principal sous-traitant.
L’intervention des services de sécurité contre ces manifestations avait causé plusieurs blessés au sein de la communauté.
L’année qui s’achève a connu aussi plusieurs accidents de la route dans la zone du consortium SMB. Ainsi la mort de Mohamed Diakité résident à Balandougou, un village situé à près d’une dizaine de kilomètres de la commune rurale avait suscité de vives tensions chez les jeunes qui avaient aussitôt barricadé la route. La victime avait perdu la vie, lorsque sa moto est entrée en collision avec une voiture en partance vers Boké, dont le conducteur avait refusé de s’arrêter.
Cette attitude avait suscité la colère des citoyens de cette localité qui avaient placé des barricades le long de la route Boké-Kolaboui. Les habitants de la sous-préfecture de Kanfarande située à une quarantaine de kilomètres du chef-lieu, continuent de pleurer leurs morts suite à ces accidents de la route.
A Boké, il n’y a pas que les routes qui tuent. Les naufrages y font aussi des victimes. Comme ce 28 mars 2021 lorsqu’une embarcation partie de Filima Kagbiton avait fait naufrage aux larges de Filitagui, dans le district de Koukouba, faisant 15 victimes. Cette triste information avait fait la une des médias du pays.
La crise autour de la gestion de la gare routière de Boké dans la commune urbaine fut aussi la une de l’actualité dans cette ville en 2021. La décision de la mairie de retirer la gestion de la gare routière de Boké pour dit-on non-respect des clauses contractuelles ne fut pas l’unanimité au sein de l’union des transporteurs et de la mécanique générale.
Une manifestation des chauffeurs de Boké avait alors eu lieu pour exiger le retrait du nouveau contrat. Certaines structures de jeunesse dans la commune urbaine de Boké furent éclaboussées par un scandale de détournement de fonds en 2021. Il s’agit notamment de la Jeunesse Consciente pour le Développement de Kakande, une structure mise en place le 04 mai 2020 dans la préfecture de Boké. Les responsables de ladite structure accusés d’être à la base de cette malversation ont purement et simplement été remplacés.