Dans le but de faciliter la circulation des véhicules des sociétés minières dans la zone de Koukoudè, une localité située dans la sous-préfecture de Douprou, à Boffa, une société chinoise se retrouve au cœur d’un scandale. Les travaux entrepris par ladite société font objet de polémique. Une dame du nom de Kadiatou Diallo accuse la société d’utiliser la route qu’elle a construite à ses propres frais d’une valeur de 50 millions pour des fins d’exploitation minière.
Elle crie à l’injustice et dit disposer d’un hôtel appelé « Jumelle ». « Ça fait 6 ans depuis que j’ai ouvert cet hôtel. J’ai financé 50 millions GNF pour faire ma route. Aujourd’hui, les Chinois sont venus pour bloquer ma route. C’est injuste », affirme-t-elle, très en colère.
Poursuivant, elle ajoute : « il y a de cela 13 ans. Je suis venu m’installer ici avec ma sœur. On est venu, il n’y avait même pas un magasin de ciment. Et la première route qu’on nous a montrée, j’avais travaillé là-bas avec ma main et ma sœur. J’ai construit mon hôtel ‘’Jumelle’’. On a fait un grand investissement ici. Quand les Chinois sont venus, ils ont fait passer leur route sur celle qui mène à mon hôtel dont la réalisation m’avait coûté plus de 50 millions. J’ai porté plainte à Boffa et le directeur préfectoral de l’Habitat de Boffa a autorisé ces chinois de travailler.
Quand j’appelle Boffa pour demander l’évolution de la situation, on me dit qu’ils vont envoyer l’autorisation de l’arrêt de travail pendant qu’ils ont autorisé les travaux », explique-t-elle dépitée.
« Ce matin (mardi 23 juin, ndlr), on s’est rendu là où Mme kadiatou a construit son hôtel. C’est au bord de la mer. L’ancienne route que les autochtones d’ici avaient donné ne l’avait pas intéressée. Elle a créé une nouvelle route pour faciliter l’accès de son hôtel à ses clients. C’est cette route qui a créé la discussion entre elle et les Chinois. Cette situation a été remontée jusqu’à l’habitat de Boffa. Ils étaient venus dire à Madame vraiment d’accepter l’ancienne route. Ils ont mis en demeure les Chinois de faire une bonne route. Madame Kadiatou nous a dit qu’ils ont trouvé une solution et les chinois ont donné trois jours pour faire cette route », a témoigné, Camara Fodé Boua, le commissaire adjoint de Koukoudè.
Par ailleurs, Mory Dioubaté, le directeur préfectoral de l’Habit s’est dit être incapable de s’exprimer sur cette situation par ce qu’il n’a pas reçu la déclaration de dame Kadiatou.
Il faut dire enfin que toutes nos tentatives pour avoir la version de la CPMI Young sont restées vaines.