Les maraichers des districts de Ganganta et Gbassaya, de la sous-préfecture de Tamita, située à 50 kilomètres du centre-ville sont confrontés à la fois à l’attaque des chenilles mais aussi aux bœufs qui dévastent leurs maraîchers.
Cette situation n’est pas sans conséquences. Aujourd’hui, beaucoup sont en train d’être découragés à cause de ces attaques.
“Notre bas-fonds a plusieurs avantages. Mais, nous avons un problème fondamental ici. Il y a des insectes qui attaquent notre culture au niveau du sous–sol cette année. Vous pouvez même regarder. Après avoir fini de planter notre culture, une fois que ça commence a poussé et fleuri, les feuilles commencent à se sécher. Vous voyez la grande partie de notre culture de gombos, d’aubergines et piments sont mortes. A cela s’ajoute aussi la dévastation causée par des boeufs. Actuellement, on n’a pas où confié nos têtes. C’est vraiment une perte pour nous. Nous avons voir à plusieurs reprises notre président de district mais nous n’avons pas de suite. Nous sollicitons auprès de l’État guinéen de nous aider à résoudre ce problème d’insectes parce que nous n’avons pas d’autres activités pour nourrir nos enfants”, a lancé Fatoumata Camara, la présidente du groupement »Wali yétébai » de Ganganta
Salematou Sylla dit avoir tout perdu : “pour le début de ma culture, j’avais l’espoir. Mais cela a été brisé. Les insectes ont tout gâté. Même ce que j’ai investi, je ne pense pas l’avoir. J’ai perdu toutes mes économies et je n’ai pas de quoi vivre avec ma famille. Je lance l’appel aux ONG et à l’État pour nous aider à lutter contre ses insectes”.
Martin Kamano, ingénieur agronome, technicien spécialisé en conseils agricoles et en développement des cultures à la direction préfectorale de l’agriculture de Boffa donne quelques solutions préventives.
“ En culture maraîchère, si vous savez que cette année vous avez planté et victime de quelques chose, il faut prévoir l’an prochain. Avant de mettre la plante à terre, il faut mettre un produit préventif, parce que ce sont des choses qui sont fongique ou bactérique.
Donc, ils doivent utiliser les fongicide ou bactéricide ou encore le moment où la pépinière est prête. Vous faites un pralin, c’est à dire une bouille. Vous arrachez la plante et vous la transplanter et après vous mettez dans le pralin et la plante est sauvée. Parce que l’attaque là est faite à partir de la racine.
Tout ce qui est bactérien ou fongique se trouve au niveau du sous–sol. L’ANPROCA a des agents sur le terrain, mais ce qui est clair, nous sommes en manque d’agents. Chaque CR devait avoir au moins huit agents, ou conseillers”, conseille-t-il.