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Boffa : les cultures ravagées par des chenilles et cécidomyies à Koba et Tougnifily

Cette année les agriculteurs des communes rurales de Koba et de Tougnifily sont confrontés à des cas de ravage de leurs cultures par des chenilles légionnaires, des cécidomyies du riz et la maladie virale. A cela s’ajoute la rouille.

La présence de ces insectes constitue pour les paysans, surtout ceux qui cultivent du riz ou ceux qui font la culture maraîchère, un risque énorme de perte de production.

Ces insectes qui ont déjà dévasté plusieurs champs à Sayongna et Tintima, dans la sous-préfecture de Koba, font peur aux paysans qui demandent l’aide des autorités.

Dans son champ de riz situé vers le district de Sayongna, Fatoumata Bangoura ne cache pas sa déception : « mon champ est attaqué par les chenilles et les maladies virales. Les gombos et les aubergines, les tomates n’ont même pas grandi, et ils sont déjà affectés. On a tout fait pour avoir les produits, mais nous n’avons pas eu d’aide. La chambre agricole qui est là est en manque des produits phytosanitaires et cela veut dire que cette fois-ci, j’ai tout perdu », a-t-elle crié sa désolation à notre micro.

Un autre paysan rencontré à Tintima, dans la même commune rurale, Sékou Soumah se dit préoccupé par la situation : « ces cécidomyies, chenilles et la rouille ont causé des dégâts chez nous ici à Koba, particulièrement à Tintima. Ici en dehors de nos cultures maraîchères, les insectes ont attaqué nos plaines rizicoles et plusieurs champs ont été dévastés. Et vu que notre plaine soit très ancienne, au fur et à mesure que les cécidomyies et les chenilles affectent nos champs, la rouille aussi continue à ronger la plupart des champs. Nous avons fait le tour de nos champs avec le président de la chambre agricole pour constater les dégâts. Nous demandons à l’État de nous venir en aide parce que c’est notre seul moyen de subsistance. »

Interrogé sur les différentes difficultés auxquelles sont confrontés les agriculteurs de Koba, Mamoudou Bangoura, le président de la chambre agricole locale fait le point : « au niveau de la culture maraîchère, on a d’énormes difficultés, surtout des maladies virales.  Ces infections proviennent des virus qui agissent sur les feuilles des plantes tout en leur pliant. Cette situation a créé un frein au niveau des rendements. A cela, s’ajoute la rouille. Cela était provoqué par la rupture des pluies. Une situation qui a fait avorter beaucoup de domaines avec la chaleur caniculaire. Il y a d’autres parties aussi comme les paysans qui sont à Tintima et Sayongna qui sont confrontés à l’attaque des chenilles légionnaires. Pour le moment, nous ne disposons pas des produits phytosanitaires. Cela cause beaucoup de dégâts dans ces zones sinistrées. En ce qui concerne la culture du riz, il y a eu cette année l’apparition des Cécidomyies qui ont ravagé une grande partie des cultures. Ces insectes avortent une fois que le riz est en phase critique.  Les panicules qui vont apparaître, vont être les fausses graines. En plus, il y a des mouches blanches qui sont en train d’attaquer fortement les oranges. Pour endiguer ses différents problèmes, il faut des produits phytosanitaires comme des insecticides et pesticides pour faire le traitement. Nous avons informé le chargé des opérations agricoles, qui à son tour doit remonter l’information à la direction préfectorale de l’agriculture. Même la semaine passée, je lui ai remonté l’information par rapport à ces différentes maladies que je vous ai citées. »

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