Construit en 2005, le pont Fatala qui relie la préfecture de Boffa à la capitale Conakry, a pris un coup après treize ans d’usage. Ce bijou qui, autrefois, faisait la fierté du pays, est aujourd’hui une honte nationale par manque d’entretien.
Un calvaire pour les automobilistes et autres motocyclistes qui l’empruntent. Surtout en cette période de grandes pluies. Et pour cause, la présence d’un trou béant à l’entrée de ce pont qui perturbe fondamentalement le trafic routier pour les usagers. Ce qui, évidemment, crée une peur pour tous ceux qui s’y aventurent….
Le secrétaire général du syndicat des transporteurs de Boffa, Balakai Diallo se dit « inquiet » face à cette situation. « Nous sommes inquiets à cause de ce grand trou. L’entrée du pont est complètement endommagée et le trou se trouve au niveau d’un virage. En tant qu’encadreur des transporteurs, on a mené des démarches et nous avons tapé à toutes les portes à Boffa. Nous avons été à la direction préfectorale des travaux publics (TP). Malheureusement, cette direction n’a pas de moyens. Selon le directeur des TP, il avait remonté les informations au niveau du ministère. Pour le pont Fatala, toujours selon le directeur régional des TP, la pièce coûte très chère, six milliards de francs guinéens. Et cette pièce constitue l’appareil respiratoire du pont. C’est pourquoi, il y a les dérapages, les chauffeurs perdent leurs pneus. Si l’État ne vient pas au secours pour réparer la partie défectueuse du pont, le pire va se produire », a-t-il averti.
Pour Alaye Camara, chauffeur rencontré sur les lieux, avec des pneus crevés en main, il est temps de réparer le pont Fatala. « Pour la réparation de la partie endommagée, je pense qu’il est grand temps que l’État s’implique pour soulager les usagers. Voyez-vous mêmes. Si ce ne sont pas les pneus, ce sont les petites pannes. On souffre vraiment… », affirme-t-il.