Les éleveurs du district de Monchon, sous-préfecture de Tougnoufily sont confrontés à un véritable problème de manque d’eau. Pour faire boire leur troupeau, ils sont obligés de parcourir des kilomètres à la recherche de cette denrée indispensable pour la survie de leurs bêtes. D’autres vont même jusqu’à creuser des trous profonds pour avoir de quoi offrir à leurs animaux. Chaque année, ils sont plusieurs dizaines d’éleveurs en quête de nouveaux pâturages, à venir s’installer sur le littoral pour une durée de six mois. Une transhumance parfois difficile et compliquée, liée au manque d’eau. Car une seule bête peut boire en moyenne 70 litres par jour.
«Ici à Kitongoly, pour faire boire nos troupeaux on a creusé un grand trou où une seule bête peut boire en moyenne 70 litres par jour. Un exercice quotidien et pénible, un autre groupe d’éleveurs est installé à dix kilomètres», explique Amadou Sadjo Bah.
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Cette situation pousse la plupart d’entre eux à se déplacer vers d’autres pays de la sous-région
«Le seul problème que nous avons ici, c’est le manque d’eau et cela touche tous les éleveurs qui quittent la région de Boké pour s’installer temporairement dans cette localité. Si on nous aide à avoir de l’eau, ça va beaucoup nous soulager. Quand nos bêtes boivent cette eau, cela va impacter leur reproductions, car elle n’est pas propre. Mais qu’est-ce qu’on peut bien faire. Nous n’avons pas le choix. Nous étions nombreux à venir ici. Certains ont décidé d’aller voir ailleurs car il n’y pas assez d’eau pour tout le monde», ajoute Mamadou Bah, éleveur.
Le secteur de l’élevage est rentable mais malheureusement il est laissé pour compte. Et cela doit attirer l’attention de l’État, afin de faire face à cette situation pour une meilleure sécurité alimentaire dans le pays.