Situé à 20 kilomètres de la commune rurale de Mankountan, ce district manque presque de tout en terme d’infrastructures, notamment de poste de santé, d’écoles, de routes, d’eau potable et d’électricité. Madia est une localité complètement enclavée
Cette situation précaire a pour corollaire les maladies endémiques telles que : le paludisme, la fièvre typhoïde. Les habitants de Madia sont obligés de parcourir 20 kilomètres pour se faire soigner. C’est-à-dire quatre à six heures de marche à pieds.
Les populations fatiguées appellent aujourd’hui de tous leurs vœux l’Etat et les bonnes volontés à désenclaver leur localité et lui doter des infrastructures de base : « Ce manque de poste de santé nous cause d’énormes difficultés. En état de famille jusqu’à l’accouchement, nous n’avons aucun suivi médical faute de moyens pour aller nous faire consulter dans la commune rurale de Mankountan. Et nous accouchons grâce à l’aide des matrones. Chose qui tourne mal parfois parce que d’autres en meurent. Je ne peux vous dire le nombre d’enfants morts dans les mains de leurs parents ici, à cause de ces maladies juste parce qu’ils n’ont pas eu de soins appropriés. Nous demandons à l’Etat de nous venir en aide », lance une ménagère de la localité.
Un jeune qui a échappé à la mort suite à une d’arrhée chronique raconte son calvaire : « Ma diarrhée avait commencé la nuit lorsque je dormais et le matin très tôt ma mère m’a demandé de m’efforcer à rejoindre le poste de santé de Mankountan sur la moto. Nous avons traîné sur la route de 6h à 18h, c’est Dieu qui m’a sauvé car j’aurais pu en mourir. C’est difficile ce que nous vivons ici, on dirait qu’on n’est pas dans un district », s’est-il interrogé.
À préciser que le manque de points d’adduction d’eau potable, serait à la base des nombreuses maladies diarrhéiques dans ce district