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Boffa: le district de Batan confronté à un manque criard d’infrastructures de base

Le district de Bantan, l’un des 9 districts de la sous préfecture de Tamita, situé à 25 kilomètres de ladite sous préfecture, avec une population estimée  environ 4200 habitants. Ce district manque presque de tout. Cette localité regorge de potentialités agricoles abondantes et la plus pratiquée par les populations qui y vivent.
Pour  accéder à ce district, c’est un véritable casse-tête à cause du mauvais état de la route. Ce qui ne facilite  pas l’écoulement de leurs marchandises sur les différents marchés hebdomadaires, à cela s’ajoute au manque criard d’eau potable et d’école. Dans ce district, les enfants font chaque 5 kilomètres, avant de rejoindre l’école primaire de Yenguissa, cette situation a découragé parents et préfèrent envoyer leurs enfants  à l’école coranique, aux champs quand  d’autres préfèrent les garder jusqu’à l’âge de 10 ans voire  plus,  avant d’inscrire leurs enfants à l’école.
Abdoulaye Sylla, président du district de Bantan tire la sonnette d’alarme et exprime quelques besoins:<< on a beaucoup de difficultés ici dans ce village, nous n’avons pas d’école ni une pompe forage . Nos enfants parcourent sept kilomètres avant de rejoindre l’école primaire de Yenguissa, c’est pourquoi, parfois on garde nos enfants jusqu’à ce qu’ils dépassent l’âge de scolarisation, d’autres préfèrent même envoyer leurs enfants dans les champs par manque d’école de proximité . Au-delà du problème d’école, nous avons aussi un problème criard du manque d’eau potable et de poste de santé, parfois quand on a un malade, c’est un problème pour rejoindre le centre de santé de Tamita, suite au mauvais état de la route. Pour finir je lance un appel à tous les niveaux Etat, notre Commune rurale et les personnes de bonne volonté de nous aider, nos enfants sont notre avenir et l’avenir de la Guinée >>, a t-il expliqué
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 Pour sa part, la présidente des femmes  Bountou Soumah, totalement désespérée, explique les difficultés auxquelles  elles sont confrontées : << Je ne sais pas quoi dire face à cette situation. Quand vous pensez dans notre commune rurale, il y a des sociétés minières qui sont installées et les projets Anafic   et que les habitants de cette localité souffrent comme ça, nos enfants ne sont pas scolarisés et sont sans avenir face  au manque d’écoles et la distance entre notre district à Yenguissa là où il y a l’école c’est trop . Pour avoir un bidon d’eau potable ici c’est vraiment incroyable, nous demandons à l’État et notre Maire de la commune rurale de penser à nous et nos enfants >>, confie cette dame.
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