Malgré cette insalubrité du site, cette eau à la couleur rougeâtre demeure la source d’approvisionnement de la population de Boffa.
Selon une citoyenne riveraine de ce site du nom de Kadè Camara, il n’y a pas de surveillant pour veiller sur les lieux. C’est ce qui amène ces genres de choses, déplore-t-elle.
« Ici cela fait des années que l’eau que nous recevons chez nous a une couleur rougeâtre, et ce que les gens font dans ce site ne nous permet pas de la boire, bref c’est pas du tout sécurisé. Dès 15 heures, ce lieu est transformé par des motards et certains individus en un endroit de lavage de leurs véhicules, motos et d’habits. Nous demandons l’aide des autorités locales pour la sécurité de ce site et le bon traitement de cette eau, parce que qui veut la santé, demande l’eau de qualité », a-t-elle plaidé.
Pour sa part Abdoulaye Soumah, directeur du bureau local de la SEG de Boffa, a confié à notre reporter, avoir à plusieurs fois rencontré les autorités préfectorales et communales à ce sujet, sans succès.
« J’ai tout fait, je suis allé rencontrer le président du district, la commune et la préfecture à cet effet, c’est les taxi-motards, les véhicules et les faiseuses de lessive qui ont transformé notre site à leur guise, d’autres jettent des habits au fond de l’eau. Chaque un mois, je prends des jeunes pour assainir, avec des frais allant jusqu’à deux millions de francs guinéens. J’avais même barré la route d’accès à ce site, hélas, ça n’a pas prospéré. J’ai fait plusieurs communiqués de sensibilisation à la radio rurale, je demande encore à l’autorité communale et préfectorale de nous aider à sécuriser notre site », a insisté Abdoulaye Soumah, directeur du bureau local de la SEG de Boffa.