Des employés de la Société minière SD Mining appuyés par des citoyens du district de Soumbouyadi, situé à 20 kilomètres du centre-ville de Boffa, ont barricadé vendredi 13 septembre 2024 de 10 heures à 18 heures la route nationale Boffa-Conakry. Ainsi que l’accès aux locaux de la société, perturbant les activités de l’entreprise, pour, dit-on, réclamer l’amélioration de leurs conditions de vie salariale.
Dans les environs de 18 heures et jusqu’à 20 heures, les manifestants en colère ont vandalisé les boutiques appartenant aux Chinois de la société minière SD Mining, tout en emportant des motos neuves et autres biens.
Informées, les autorités locales, communales et préfectorales, se sont rendues sur les lieux. Selon nos informations, ces grévistes ont longtemps demandé à la société minière SD Mining l’augmentation de leurs salaires et la révision de leur contrat, mais en vain.
Un des travailleurs manifestants qui a préféré s’exprimer sous anonymat s’est confié à Guineenews en ces termes : « Je travaille ici, il y a de cela une année et demie. On vient à 7 heures 30 minutes pour travailler jusqu’à 18 heures 30 minutes. Même les vendredis et les jours de fête, on vient travailler. Si tu ne viens pas, on coupe sur ton salaire. ça fait plusieurs mois qu’on a fait la demande d’augmentation de salaire, mais en vain. Ils n’ont rien fait et notre syndicat qui est censé nous défendre n’a rien fait. Et il est du côté de la société. C’est ainsi que nous avons manifesté et arrêté de travailler », a-t-il déploré.
Interrogé à cet effet, le président de la communauté de Soumbouyadi, Daouda Camara, a déclaré que ‘tout a débuté par la demande d’augmentation de salaire des chauffeurs des camions. « Il y a à peu près des mois que cette situation a commencé par la demande de révision du contrat qui doit les lier avec la société minière SD Mining et l’augmentation de leurs salaires. Dans ça, nous avons tout fait jusqu’à ce que le président de la délégation spéciale de Tamita leur a dit d’attendre. Il a appelé le directeur des ressources humaines de ladite société minière. Ce dernier lui a dit qu’ils ont augmenté sur le salaire de base qui passe de 1 800 000 Gnf à 1 900 000 Gnf. Mais que les travailleurs veulent encore une autre augmentation, tandis que le mois n’est pas fini. Tout en refusant de signer leur contrat », a-t-il expliqué.
Joint au téléphone par notre reporter, le chargé des ressources humaines dit qu’il ne connaît rien de ce qu’il se passe, ni le motif de la manifestation. Et qu’il n’est pas sur les lieux.
A noter qu’il n’y a eu aucune perte en vie humaine. Mais des dégâts matériels ont été enregistrés.