Comme dans la plupart des villages de la Guinée, le manque d’infrastructures de base est criard à Baralandé, un district relevant de la Commune urbaine de Boffa ,situé à 40 kilomètres de la ville de Boffa. Et souvent le plus préoccupant pour les citoyens de la localité, c’est le manque d’eau.
Trouver de l’eau à boire est un véritable casse-tête pour les femmes et les enfants de ce district. Et pourtant cette localité subit des impacts négatifs des activités des sociétés minières installées dudit district. Comme par exemple la pêche qui nourrissait bon nombre de familles de Baralandé est devenue aujourd’hui une activité difficile à pratiquer à cause de la présence de nombreux bateaux sur le long du fleuve et les poissons ont fui.
Dans ce 21ème siècle le district Baralandé n’a ni un forage, école à plus forte raison un poste de santé. Quand une personne tombe malade, soit on la transporte dans un hamac à Farengna qui est située à 30 kilomètres où l’envoie à Boffa centre.
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Mamadama Sylla ménagère, mère de trois enfants parcourt des kilomètres chaque matin pour venir faire la queue au marigot, à la recherche de quelques précieuses litres d’eau. Parfois, elle peut faire deux heures sur les lieux, attendant son tour.
<< Dans tout ce district on a même pas un forage plus fort raison un puits amélioré. C’est à travers un marigot que nous obtenons de l’eau. C’est l’impossibilité qui nous pousse à boire l’eau que nous obtenons ici. On retrouve même souvent des excréments des bœufs et des feuilles mortes dans le marigot. Nous sommes obligés de puiser cette eau et aller la filtrer de façon vraiment rudimentaire pour boire ou avant d’utiliser pour la cuisine. Parfois nos enfants tombent malades, à cause de cette eau. Quand vous êtes étrangers et que vous arrivez à voir là où nous puisons l’eau, vous n’aurez pas le courage de vous laver ni de boire. Nous demandons l’aide de l’État et des personnes de bonne volonté>>, a-t-elle lancé.
<< Nous sommes pitoyables ici, avec combien de sociétés minières, qui entourent notre district, on a même pas un forage, ni une école, ni un poste de santé. Nous avons tout fait auprès de notre commune à Boffa, pour qu’elle puisse nous aider au moins à avoir une école ou un forage, hélas. Quand quelqu’un tombe malade ou quand on a une femme en état de famille, c’est le pire des calvaires pour nous. Je profite de cette occasion pour adresser un message de plaidoyer aux autorités, aux ONG et à toutes les personnes de bonne volonté, ces sociétés minières. Nous les exhortons à nous aider à avoir au moins un forage pour sortir de cette souffrance. Nous sollicitons vraiment de nous aider pour avoir de l’eau chez nous >>, a plaidé le Président de district de Baralandé Abou Douz Sylla.
