Le coup d’envoi de l’atelier de partage et de validation des résultats des études sur le renforcement du cadre normatif du travail gouvernemental et de l’amélioration du dispositif de communication, a été donné ce vendredi 29 mars dans un réceptif hôtelier de Boffa.
Cette session de formation qui s’étendra sur jours, regroupe les Secrétaires généraux des ministères et hauts cadres de la Présidence, de la Primature, du Secrétariat général du gouvernement, de l’Assemblée nationale, de la Cour Constitutionnelle et de la cellule de communication du gouvernement.
L’objectif visé est d’améliorer le fonctionnement de l’action gouvernementale, l’efficacité de la coordination interministérielle et le suivi des priorités gouvernementales à tous les niveaux de l’appareil administratif à travers le renforcement du cadre normatif et du dispositif de communication gouvernementale au niveau stratégique et opérationnel, apprend-on.
Dans son allocution de circonstance, le ministre Secrétaire général du gouvernement, a appelé les Secrétaires généraux à faire preuve de proactivité durant toute la session de formation. Parce qu’ils constituent, a-t-il précisé, la mémoire de l’État pour pérenniser un cadre idéal du développement et de la communication.
«Nous devons avoir le courage de mettre à nu nos systèmes normatifs. Parce que sur le plan de la communication, il y a insuffisance de communication gouvernementale. Alors nous devons qualifier notre communication pour éviter la manipulation et l’intoxication des populations. En plus, elle compromet les efforts consentis pour la préservation de la paix et de la consolidation de l’unité nationale. Dans tous les départements ministériels, il y a des cellules de communication, mais le constat est qu’il y a la communication de concurrence que publique. C’est-à-dire que dans les ministères, on n’informe mais il n’y a pas de communication. En dépit des efforts consentis, l’activité normative du gouvernement se trouve confrontée à certaines difficultés», a fait remarquer le ministre Secrétaire général du Gouvernement.
Pour sa part, Pierre Kliss, expert consultant et Formateur, a révélé l’existence d’un problème d’isolement interministériel en matière de collaboration en Guinée.
«Dans les diagnostics, on voit qu’il y a un manque de collaboration interministériel suite au manque d’échanges, chacun joue son rôle comme bon lui semble. Parce qu’il n’y a pas de mécanisme de suivi cohérent. Il en est de même de la cohérence des différents actes administratifs y afférents et l’insuffisance des concertations préalables avec les acteurs concernés par un même dossier », a-t-il affirmé.
Pour sa part, la Secrétaire du ministère de l’Action Sociale, a mis un accent particulier sur les difficultés auxquelles sont confrontés les Secrétaires généraux des départements ministériels de leur travail quotidien.
«Disons-nous la vérité, les ministres doivent arrêter de travailler avec leurs petits groupes. Nous, nous travaillons avec les directeurs, mais eux ne travaillent pas. Les ministres ne font qu’embellir et signer tandis que nous, nous sommes au courant de rien. Et quand le Secrétaire n’est pas informé, qu’est-ce qu’il peut donner comme information aux différents services », a-t-elle constaté.
Il est à signaler que cette première journée s’est déroulée avec deux sessions sous forme d’exposés, d’échanges et de débats