Pour s’assurer de l’implication effective et active de toutes les parties prenantes dans la lutte contre le blanchiment d’argent des capitaux et le financement du terrorisme en Afrique de l’ouest, le GIABA a organisé, du 13 au 14 juin 2024, une série d’activités à Dakar. Cette session annuelle d’information sur ses activités est suivie de la présentation du rapport d’activités 2023 aux ambassadeurs des Etats membres et des partenaires techniques et financiers. Le tout couronné d’une conférence de presse avec les acteurs des médias de 15 pays membres.
Ceci pour, selon les organisateurs, promouvoir une approche globale de la lutte contre ce fléau qui met en mal l’économie de ces pays de l’espace CEDEAO. Ainsi, dans son speech, le Directeur général du GIABA, Junior Edwin Harris a indiqué qu’il est « plus que primordial que l’ensemble des parties prenantes comprennent la nécessité de s’approprier la lutte et saluer leur contribution au développement de nos économies et par extension, de nos communautés, afin de parvenir à la prospérité commune que nous souhaitons »
Ce qui, évidemment, est pour lui, essentiel dans l’orientation stratégique de la communication et du plaidoyer du GIABA. Il dira à cet effet que « cette démarche s’inscrit dans l’objectif principal du plan stratégique 2023-2027, qui met l’accent sur la sensibilisation des différents publics cibles ». Le DG soutiendra ensuite que les différentes sessions ont pour objectif d’encourager les gouvernements membres à agir dans les domaines de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme pour assainir les systèmes économiques et financiers des pays membres.
Quant au représentant des ambassadeurs des Etats accrédités au Sénégal, il a souhaité l’engagement et la détermination de ses collègues à « promouvoir la bonne gouvernance et à construire des sociétés plus justes et plus résilientes, voilà pourquoi face aux défis liés à la criminalité financière qui restent nombreux et complexes, nous devons redoubler d’efforts et travailler main dans la main pour préserver l’intégrité de nos économies et assurer la stabilité et la sécurité de nos citoyens », a-t-il conclu.
La session a donc été l’occasion pour GIABA de renforcer la synergie entre lui et les parties prenantes, c’est-à-dire les corps diplomatiques, les autorités nationales et les médias, afin de promouvoir une approche globale et intégrée de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en Afrique de l’ouest. Surtout informer davantage les publics cibles. Et comme reconnait le premier responsable du GIABA, « il n’est point de doute que notre espace ouest-africain est très vulnérable au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme. Et sans un engagement politique fort dans la lutte contre ce fléau, les impacts négatifs sur nos économies seront considérables »
Louis Célestin. Envoyé spécial à Dakar