Le colonel Blaise Goumou s’est montré un peu gêné quand on lui parle du massacre au stade du 28 septembre. Cette gêne est due au fait qu’il n’a jamais eu de corps, il n’a jamais vu une femme violée et il n’a jamais vu un élément des Services spéciaux arrêter ou violenter un manifestant. Comme le clamait Moussa Dadis Camara, Blaise Goumou dit qu’il n’y aucune preuve qui a été brandie contre lui sur les faits qu’on lui reproche.
Par rapport à ses déclarations selon lesquelles lui et ses éléments n’étaient pas armés, le Colonel Blaise Goumou explique que les armes qu’ils utilisent lors des patrouilles nocturnes sont stockées dans le magasin. Selon lui, ils n’ont pas de dotation d’armes, mais que c’est quand ils vont en patrouilles la nuit qu’ils prennent les PMAK.
À la question de savoir s’il est sorti faire la patrouille le lendemain des événements du 28 septembre 2009, il répond non, et que lui-même a été victime de tirs le 30 septembre 2009. « Le 30 septembre, Dieu aidant, un inconnu a tiré sur mon véhicule. Il a broyé ma pare-brise. C’est entre Bambeto et Cosa (Koloma). J’ai entendu « paah ». Mon chauffeur a dit « mon lieutenant », je lui ai dit de continuer. Nous sommes arrivés à Cosa où nous avons trouvé des policiers. J’ai dit au chauffeur de garer. Je suis descendu, on a dégagé les vitres. C’était vers 23h. Le lendemain j’ai rendu compte à mon chef, au camp. Celui-ci a remonté l’information à Thiégboro. Ce dernier m’a dit que comme je suis sorti indemne, de ne pas me décourager et de continuer à protéger ce pays », a-t-il expliqué.