L’année 2020 qui s’achève a été marquée par l’apparition du Covid19, une pandémie qui a affecté le niveau de vie des ménages. Les mauvaises récoltes de riz ont aussi contribué à la cherté de vie dans une région où la pauvreté des populations saute aux yeux.
Covid19 et baisse du pouvoir d’achat des ménages
Deux évènements ont marqué le cours de la vie dans la préfecture de Faranah durant 2020, dont entre autres :
La pandémie de coronavirus dont l’apparition à Faranah, a paralysé toutes les activités des habitants de la préfecture, plongeant tout le terroir dans une crise économique, entraînant aussi la montée des prix des produits de première nécessité, vient en première position parmi ces événements. La confirmation du premier cas de Covid-19 à Faranah le 16 avril 2020 à l’issue d’une réunion d’urgence de la commission de communication de lutte contre le virus à la direction régionale de la santé, a secoué la ville et a créé une panique au sein de la population. C’est un évadé de la Covid-19 à Conakry qui a été retrouvé fin mars dans la ville de Faranah et mis en quarantaine. Quelques jours après, il a été transporté dans la capitale et fut testé positif selon les résultats. Vite, les autorités à tous les niveaux se sont activées et se sont mises à pied d’œuvre pour contribuer à freiner la propagation du virus. L’évacuation de ce citoyen alité a entraîné une colère chez les citoyens et les réactions étaient vives du côté des populations.
Il y a ensuite eu l’arrêt des travaux de construction et d’extension de l’hôpital régional de Faranah. Pourtant la pose de la première pierre des travaux de construction et d’extension de l’hôpital régional de Faranah avait suscité beaucoup d’espoirs chez les populations. Mais, à la grande surprise des citoyens et des autorités, ces travaux ont été arrêtés. L’entreprise et les ouvriers sont depuis invisibles sur le terrain.
Une mauvaise saison agricole
L’année 2020 a aussi été marquée par une mauvaise récolte due à un dérèglement climatique. Les riziculteurs de Faranah ont enregistré une mauvaise récolte en 2020. En pleine floraison et épiaison du riz, un manque d’eau a frappé la plupart des champs de riz sur coteaux, et dans les plaines. Les semences ont été emportées par l’eau par endroits. Ce qui a impacté négativement le rendement. En cette période de moisson, les agriculteurs sont dans le désarroi et s’inquiètent.
C’est pourquoi le prix d’un kilogramme de riz local a connu plusieurs variations cette année, sans aucune baisse. Le prix d’un kilogramme est passé de 4 500 fg à 8 000 fg voire 9 000 fg par endroit, comme à Konson dans Dabola par exemple. En cette période de moisson, le prix d’un kilogramme de riz est passé de 6 500 fg à 7 500 fg de nos jours. Les citoyens craignent une éventuelle crise alimentaire parce que le riz est l’aliment de base des populations de Faranah.
Naissance de deux frères siamois et le décès de leur maman
Deux frères siamois ont vu le jour dans la sous-préfecture de Passaya, située à 70 km de la commune urbaine, fin novembre. Une première à Faranah, que des enfants siamois naissent soudés l’un à l’autre par une partie du corps, notamment par les fesses. Malgré cela, les enfants se portent bien, mais malheureusement, tout ne s’est pas bien passé à l’accouchement. La maman ayant perdu la vie après l’accouchement.
Une ville à deux patriarches
Depuis le 26 novembre 2018, Faranah a deux patriarches (Sotikèmö). Une première dans l’histoire de cette ville. Une guerre de succession de patriarche sème une crise au sein des sages de Faranah. Depuis 2018, deux frères de la lignée des « Oularé » se disputent cette réputation de patriarche. Malgré l’intervention des religieux, depuis quelques années durant, la succession de patriarche reste aujourd’hui à Faranah une question. Les populations se demandent ainsi : qui de Doutiya et de Diamanatiya pourrait porter le trône de patriarche. Les Oularé sont reconnus comme étant les fondateurs de la ville de Faranah. Ils sont tous alignés derrière deux grandes familles, à savoir les « Doutiya et Diamanatiya » qui réclament tous le titre de patriarche. Il appartient à ces deux lignées de faire une concession d’idées autour de ce problème que l’histoire avait déjà tranché, pour que règne la paix à Faranah.
La chute du Sankaran FC
Le Sankaran fc, devant son public sportif, a dit adieu au championnat national de ligue 2 professionnelle guinéenne. La descente de Sankaran fc en division d’honneur avec plusieurs défaites sur ses propres installations a surpris plus d’un. Pourtant Faranah était considéré comme l’une des pépinières du football du pays où en 2004 plusieurs trophées en sport sur le plan national avaient été raflés. À Faranah, il n’y a pas une famille où le football n’est pas le sport roi. Les fans du cuir rond à Faranah sont dans une désolation totale suite à la chute de Sankaran fc en division d’honneur. Cependant, le football est un facteur de resserrement pour les Faranakas et favorise un syncrétisme culturel. Comment redonner la confiance et un sourire au public sportif de Faranah, tel est le souci majeur pour les dirigeants du football de Faranah. Partout, les citoyens s’interrogent. Bientôt les préliminaires des matches de barrage pour la montée en deuxième division auquel le Sankaran fc prendra part en recevant l’atlético de Coléyah le 5 janvier 2021 au stade régional feu Arphan Wanda Oularé de Faranah. Attendons de voir.
Hausse des prix des denrées alimentaires
La ville de Faranah a été secouée pendant l’année 2020 par la hausse des prix des denrées de première consommation. Partout les citoyens crient à la montée en puissance des prix des denrées de première nécessité. Le panier de la ménagère coûte cher.
À cela s’est ajouté le manque de poissons dans le marché de Faranah qui a perduré. Certaines vendeuses de poisson partaient se procurer ce produit halieutique à Kissidougou pour venir le revendre à prix d’or à Faranah.