Nommé hier soir, le tout nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Lansana Béa Diallo, était dans la matinée de ce mercredi 3 novembre sur les antennes de nos confrères de la Radio Espace pour exposer son programme et expliquer les raisons de sa décision.
C’est une grande fierté d’être sollicité pour venir aider son pays. J’ai beaucoup réfléchi avant d’abandonner mes activités en Belgique. Et je pense que l’Afrique a plus besoin de nous que l’Europe. Il y a beaucoup d’enjeux. J’en ai longuement discuté avec le président qui a souhaité me voir dans l’équipe et j’ai pris ma décision de servir la jeunesse guinéenne qui a été longtemps sacrifiée. Il faut qu’on mette le maximum d’outils en place et moi j’ai une expertise, une expérience dans le domaine que je vais mettre à la disposition de la Guinée.
Vous qui êtes socialiste convaincu, que devient votre commune qu’on vous a confiée en Belgique ? Qu’allez-vous faire de votre mandat ?
C’est vrai, ça été compliqué puisque j’ai été élu pour six ans. J’ai déjà fait la moitié de mon mandat. La décision n’a pas été facile, je laisse une équipe, beaucoup d’amis. Mais bon l’Afrique a plus besoin de nous que l’Europe voilà pourquoi après discussion j’ai choisi de venir en Guinée. Je vais repartir pour rendre ma démission et revenir le plus rapidement possible.
Le ring dans lequel vous allez désormais combattre est beaucoup plus difficile, intriguant même si vous aviez été champion dans votre catégorie. Est-ce que vous mesurez à sa juste valeur le challenge qui vous attend ?
Je suis conscient. Le défi est énorme. C’est vrai, je vis en Europe mais je connais les réalités du pays. Je suis fréquent ici et j’ai piloté beaucoup de projets sur le terrain. Certes difficile à mener. Mais avec l’avènement du CNRD, je me suis dit qu’il y a une opportunité à saisir. On a envie d’apporter des changements, faire beaucoup de choses, la volonté du colonel Mamady Doumbouya est claire là-dessus. Avec un Premier ministre beaucoup déterminé et une équipe qui a l’air complémentaire, je crois avec les outils en place on peut y arriver.
Vous avez parlé tout à l’heure d’un long entretien avec le président. Qu’est-ce qui a pesé dans la balance pour que vous acceptiez la proposition ? Le poste de ministre de la Jeunesse et des Sports, vous convient-il ?
Mais quand un président vous appelle et vous dit que vous êtes son idole (je vous apprends qu’en 1998, j’ai boxé ici au stade de 28 septembre), c’est quelque chose ! Bien sûr ! C’est un bon poste ! J’y apporterai mon expertise. Ma première priorité c’est de mettre les outils en place. Pour permettre à la jeunesse guinéenne d’être apte pour les emplois, l’entrepreneuriat. Avec mon expertise, je pense qu’on pourra y arriver. On fera que le sport soit professionnel, structurel et accessible à tous. Et on fera que la Guinée brille dans le domaine sportif comme ce fut cas autrefois.
Vous qui êtes un fervent défenseur du dialogue. Maintenant que vous dans l’équipe gouvernementale, ça sera la continuité dans le combat….
Mon rêve a toujours été de venir aider mon pays, l’accompagner pas forcement être ministre ! En tant qu’homme politique, je crois qu’aujourd’hui c’est pour moi une opportunité d’être dans l’équipe avec une femme de route pour mettre des institutions en place afin d’avoir un fichier électorale propre par exemple. Aussi, nous allons faire de telle sorte que les jeunes restent au pays au lieu d’aller mourir dans la méditerranée.