« Le brigadier qui a trainé une dame lors du maintien d’ordre à Wanindara a été mis aux arrêts et il va répondre à ces actes devant le conseil disciplinaire », a annoncé ce jeudi 30 janvier le directeur général de la police, l’inspecteur général Ansoumane Camara, dans un entretien exclusif accordé à votre quotidien Guineenews.
Après avoir visionné l’image, le patron de la police, Ansoumane Camara, a affirmé qu’il ne s’agit pas d’une accusation. « C’est la vérité parce que ce qu’on voit dans la vidéo une femme tenue par un policier. Je le regrette. Ce n’est pas la consigne donnée. Ce qui me réjouit, la police guinéenne est commandée. J’ai dit à tous mes éléments que chaque fois qu’ils commettront une bavure, nous avons les moyens pour les retrouver dans les 24 heures qui suivent. L’auteur de l’acte a été mis aux arrêts, j’avoue que ce n’est pas notre mission. Nous avons l’obligation de protéger toute la population et leurs biens. Aucun policier n’a le droit de brutaliser un citoyen à plus forte raison une femme qui fait partie d’une couche vulnérable d’un pays », a-t-il expliqué.
Poursuivant, il a fait savoir que l’infraction étant personnelle, le brigadier répondra à ses actes devant le conseil disciplinaire de police. « Je n’ai pas l’intention de cacher les mauvais comportements d’un policier. Puis qu’ils ont opté pour ce travail, celui de maintien d’ordre, ils doivent aussi accepter la force des populations. Ils ne doivent pas se venger contre un citoyen. Ils constituent les boucliers pour les populations. Je présente toutes mes excuses à la dame et à travers elle, à toutes les femmes de Guinée ainsi qu’au ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance », a-t-il déploré.
Dans la même logique, il dira que cet acte est loin de celui de toute l’institution policière. « Le brigadier se défend qu’il a voulu aider la femme, mais sur l’image, on constate qu’il tient la main de la dame comme un bouclier. Je demande pardon à la femme, le jeune brigadier va subir les conséquences de la loi non seulement en matière de sanction administrative mais, si la femme arrive à porter plainte, il sera mis à la disposition de la justice pour répondre de ses forfaitures. Nous n’avons pas d’état d’âme pour cela et ce qui m’a beaucoup réconforté. L’agent a reconnu les faits après son arrestation. Peu importe ses explications parce que l’image que nous avons visionnée est très claire. Même en temps de guerre, les femmes, les enfants, les personnes âgées et celles vivant avec un handicap sont à protéger », a-t-il mentionné.
Malgré les explications claires de son patron, le mis en cause continue de nier arguant qu’il a voulu défendre la femme contre une pluie de pierres.
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