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Bauxite/Grève à la CDM-Chine : les activités à l’arrêt, place aux accusations et répliques

Toute la volonté affichée du CNRD (comité national du rassemblement pour le développement), ne suffira pas pour garantir la continuité et la sérénité dans le secteur minier. Les activités de junior Chinoise de bauxite, CDM-Chine sont à l’arrêt depuis le début de la semaine, du côté de Télimélé.

En dépit des négociations intenses, les derniers jours du préavis de grève qui courait jusqu’au 25 octobre à 0 heure, les travailleurs de CDM-Chines sont en débrayage depuis le lundi. Ils exigent de leur employeur 300% d’augmentation de salaire, un relèvement des primes et indemnités à hauteur de 150%, une prime de production de 4 000 000 GNF, une prime de poste de 200 000…

Seulement, les différents rounds de négociations entre les travailleurs et la direction générale, sous la houlette de l’inspection générale de travail, se sont soldés par un échec. Au téléphone de Guineenews, un membre de la délégation syndicale informe de l’arrêt des travaux depuis le lundi à 0 heure, ajoutant que les travailleurs rejettent la prime mensuelle de 1 500 000 GNF et la prime de post de 50 000 GNF que la direction a faites comme proposition…

Du côté de la direction, Mme Dora de la direction des ressources humaines confirme le blocus et se plaint d’un climat d’insécurité qui règnerait sur le site de CDM Chine présentement. Elle déplore l’agression physique d’un de ses compatriotes chinois sur le terrain, du vol du gasoil et des batteries des machines.  Sans oublier que l’expatrié victime de bastonnade, n’a pas pu se rendre à l’hôpital, pour des soins après un évanouissement, faute de passage.

Face à ce blocus, l’inspection générale, accusé d’avoir abandonné la médiation répond que « nous n’avons jamais abandonné les négociations ». Et Dr Alia Camara de se justifier : « nous avons juste demandé aux parties de se retrouver pour organiser le service minimum à la suite de la grève, d’assurer la sécurité des installations et de veiller à l’intégrité physique de l’ensemble des travailleurs ».

L’inspecteur d’ajouter que «je viens de recevoir un courrier m’informant des cas de violence sur le site, et de destruction de biens », avant d’annoncer que «je suis en train de prendre des dispositions pour amener les parties autour de la table».

 En tout cas, « on ne l’a pas vu depuis qu’il s’est retiré avant-hier, en nous demandant de nous entendre avec la direction», accuse un syndicaliste qui répond que «pour le cas du chinois agressé, c’est archi-faux».

Cependant, reconnaît-t-il, «nous avons constaté des cas de vol de carburant». Et de rassurer que «c’est nous-mêmes les travailleurs qui avons procédé à l’arrestation des voleurs que nous avons mis à la disposition de la gendarmerie». Et d’insister «qu’il y a des malintentionnés, des intrus parmi nous».

A noter que cette crise à CDM-Chine est une sorte de serpent de mer dont l’avant-dernière apparition remonte au 1er trimestre de l’année. La société disait déplorer une perte de plus d’un million de dollars, à cause de cette grève dont les clauses des négociations n’ont pas été respectées par la direction, selon les travailleurs.

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