En prélude d’une visite de terrain du ministre des sports et de la culture Sanoussy Bantama Sow au quartier Tambassa dans la commune urbaine de Mamou, des altercations entre les forces de l’ordre et des membres du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) niveau local, présents sur les lieux, ont failli perturber l’événement. M. Sow venait pour toucher du doigt à l’état d’exécution des travaux d’une école dans ce quartier.
Sur l’origine de cette altercation, Mamadou Aliou Madina Diallo, le coordinateur régional du FNDC revient sur les faits. « Nous sommes sur les lieux en qualité de citoyens de Mamou. Nous étions tous vêtus de nos t-shirts où c’était écrit touches pas à ma Constitution. Ce sont les forces de l’ordre qui nous ont intimé d’enlever les t-shirts car elles ne souhaitent pas que le ministre Bantama voit ceux-ci. Après échanges, nous avons accepté de nous déshabiller. Après quelques minutes, les agents sont revenus de nouveau pour nous demander de quitter les lieux. C’est ce que nous avons refusé. Et la pagaille s’en est suivie », explique-t-il.
Le maire de la commune urbaine en sapeur pompier et dans son discours de circonstance a magnifié les efforts du ministre Bantama pour le rayonnement de la ville carrefour. « Nous savons très bien les efforts consentis par le ministre Bantama digne fils de Mamou. Nous lui demandons de ne rien écouter et de continuer son travail pour le rayonnement de Mamou », indique Amadou Tidjane Diallo.
En réponse dans la langue du terroir, Bantama Sow s’est montré plus déterminé. « Nous allons avoir le courage de reconnaître que l’opposition est indispensable dans un pays. C’est une honte dans une commune comme Mamou que nous ayons des individus qui sont contre le développement de Mamou. Avec la construction de cette école, les populations riveraines bénéficient de l’eau potable grâce au forage de cette école. Je ne suis pas venu pour une campagne et le jour je viendrai pour une campagne personne ne va m’empêcher. Qui connait d’ici 2020 qui resteront en vie ? Nous détenons le pouvoir, si on veut on impose le 3ème mandat et rien ne va suivre parce que ce qu’ils veulent entendre », lance-t-il.
Aucune arrestation n’a été enregistrée lors de ces altercations.