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Baisse du prix des céréales à Lola : le cri du cœur des producteurs locaux

La campagne agricole de maïs a débuté dans la préfecture de Lola dans une situation morose due à la pandémie du Covid-19 qui impacte négativement les prix sur les différents marchés locaux. Faute de débouchés en dehors de la juridiction de Lola pour pouvoir écouler leurs productions, ces marchés locaux sont aujourd’hui inondés. Ce qui provoque une dégringolade des prix.

 Interrogée par Guinéenews Aminata Cécile Traoré se dit très attristée par rapport à la situation des producteurs de maïs dans la préfecture de Lola.

« Les producteurs sont découragés. Depuis trois ans, les producteurs de maïs réalisaient de bonnes opérations sur la vente de leurs productions. Mais avec la pandémie de Covid-19, cette embellie n’est plus au rendez-vous. Cette situation fait que les paysans sont totalement découragés. Peut-être que les gens vont faire des champs familiaux mais, pour les grandes productions destinées à la vente, je ne suis pas sûre. Il faut préciser que le prix était déjà bas avant l’apparition du virus. Donc celui-ci est venu aggraver la situation. Beaucoup de producteurs avaient, compte tenu du bas prix qui prévalait, choisi de stocker leur production pour l’écouler après lorsque le cours allait remonter sur le marché. Cette prévision a ainsi été faussée par l’arrivée de la pandémie qui a tout chamboulé.  Les producteurs sont obligés de bradés leurs produits aux premiers commerçants venus. Ils n’ont pas le choix car, c’est la survie de leurs familles qui en dépend.

Le peu de clients qui viennent sont des éleveurs de volailles et de porcs et n’achètent pas de grandes quantités. Présentement, nombreux sont nos clients qui préfèrent aller à Kankan qui est alimenté par les producteurs maliens. En plus tracasseries liées aux mesures sanitaires en vigueur, l’état de dégradation des routes constitue l’autre facteur qui décourage nos clients de venir en Forêt où les zones de production sont généralement enclavées. Telles que Guéasso, Gama Brèma et Tounkarata. Par exemple pour transporter un sac de maïs à Soumoudou, dans Guéasso pour Lola, il faut payer 60 mille francs par sac. Avec un tel tarif, le paysan se retrouvent souvent avec des dettes.

Les producteurs souffrent actuellement énormément. Quant aux commerçants, ils sont assis tranquillement chez eux. Ils n’ont aucun souci quant à une bonne ou mauvaise pluviométrie.   Et ce sont eux qui viennent imposer leur prix aux producteurs. Après ils vont aller les stocker dans les magasins, le moment venu, ils les revendront à prix d’or. Nous prions Dieu que cette pandémie prenne fin en Guinée et que le gouvernement accepte de venir en aide des pauvres producteurs que nous sommes.

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