En séjour à Paris où il a représenté le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya au lancement officiel des Jeux Olympiques, le Premier ministre Bah Oury a accordé une interview à la chaîne francophone, TV5 Monde. Lors de cette interview, il est revenu sur la situation des médias fermés en Guinée, notamment Espace TV et FM, FIM FM et le Groupe Djoma Médias.
Selon Bah Oury, c’est à cause de la position partisane de certains hommes de médias que le CNRD a pris la décision de fermer ces radios et télévisions concernées.
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« Dès ma prise de fonction au mois de février dernier, j’ai appelé les responsables des médias qui étaient en conflit avec l’État. Nous nous sommes entendus pour que je fasse tout mon possible pour leur permettre d’avoir des relations normales. Il arrive parfois qu’une information soit totalement déséquilibrée. On fait croire que c’est l’État qui est responsable de beaucoup de choses alors que, selon moi, les journalistes et certains médias guinéens n’ont pas encore saisi le sens du métier de journaliste. Être journaliste, ce n’est pas rechercher le sensationnel. C’est avoir une position qui privilégie les faits et non des attitudes partisanes.
Les journalistes – je ne dis pas tous les journalistes – doivent se rendre compte que l’activité journalistique et les positions politiques partisanes sont totalement différentes. Avant de fermer les médias, j’ai mené pendant trois semaines des médiations et j’avais obtenu l’accord du général Mamadi Doumbouya sur la possibilité d’aller vers une normalisation. Les médias devraient adopter par eux-mêmes une charte d’autorégulation pour s’engager à respecter des codes professionnels, et non des codes du type : « on soutient » ou « on ne soutient pas ». Un dénouement était possible. Mais à ce moment-là, certains d’entre eux se sont permis de dériver encore plus outrancièrement contre les positions du pouvoir, s’attaquant à des personnes… », a-t-il déclaré sur les plateaux de TV5 Monde.
