Se déplacer à travers les différents axes routiers de cette localité située à environ 65 kilomètres de la capitale régionale Labé est devenu un véritable cauchemar pour les usagers en cette période des grandes pluies. Les routes sont devenues des véritables torrents parsemés des nids de poules pour ne pas dire des nids d’éléphants. Des énormes fossés causés par les eaux de ruissellement se sont ouverts çà et là sur tous les axes.
Des blocs des pierres souvent très glissants ont fait leur apparition rendant la mobilité extrêmement difficile. Même le centre urbain qui n’a encore jamais connu un seul centimètre de goudron, les routes sont complètement défoncées. Tel est le décor que présentent les routes de cette préfecture, a constaté sur place Guinéenews.
Le maire de la commune urbaine de Lélouma Moustapha Baldé est conscient de la situation: « Les routes, à Lélouma, sont complètement dégradées. Quand par exemple je prends l’axe Popodara (Labé) – Lélouma, un axe vraiment vital pour nous, long seulement de 45 kilomètres, il faut au minimum trois heures. Je dis bien au minimum. C’est regrettable. C’est vraiment la galère pour les usagers de cette route là. On a besoin de cette route jusqu’à Télimélé car les habitants des autres sous-préfectures comme Sagalé et Hérico, c’est une autre galère. Et les marchés de Lélouma sont approvisionnés à partir de cette route. Ça fait plus de dix ans maintenant que cet axe routier n’a pas été reprofilé » , déplore dès l’entame le maire de la commune urbaine de Lélouma.
Poursuivant, le maire ajoute que « à part ça, il ya plein d’autres axes routiers qu’on devrait ouvrir. Celui de Pita – Lélouma via Timbi-madina ou encore Lélouma – Gaoual via le bas-fonds de Madinadian. Ce sont des routes extrêmement vitales. Car en plus de l’élevage florissant, c’e sont des potentialités agricoles par excellence. Ça y va dans le sens de la création d’activités génératrices de revenus. (…). Mais actuellement, c’est pas évident c’est vraiment le calvaire » , regrette t-il.
À lire aussi
Le commandant Bassia Léno le préfet de Lélouma quant à lui, au vu de cette fâcheuse situation en appelle aux personnes de bonne volonté d’œuvrer pour la réfection des axes routiers en attendant l’appuie de l’Etat.
Du côté du syndicat des transports, c’est l’appel de détresse: « La situation dans laquelle se trouve nos routes est vraiment très critique. Les chauffeurs et les passagers souffrent énormément. L’accessibilité est très difficile. Beaucoup d’argent a été mis dans l’entretien de ces routes mais c’est toujours comme ça pendant la saison des pluies. On peut refaire la route mais s’il n y pas de canalisation, dès que la pluie arrive, les fossés se creusent partout sur la chaussée. Et comme vous le savez, nous n’avons pas les moyens pour faire face à des tels travaux. C’est avec nos forces physiques et nos faibles moyens qu’on est en train de travailler sur les parties les plus difficiles. Nous sollicitons de l’aide auprès des autorités compétentes pour nous faciliter les déplacements. Mais en attendant, nous demandons à chacun et à tous de prendre des initiatives allant dans le sens de la réparation de la route, ne serait-ce devant son village » a lancé entendre un membre du syndicat préfectoral des transports.
Du côté des chauffeurs, c’est le même son de cloche : » actuellement, nous chauffeurs, nous souffrons énormément faute de routes. Moi je fais la navette Lélouma – Labé et vice versa. Mais l’état dans lequel se trouve aujourd’hui cet axe, depuis 10 ans, je n’avais jamais vu pareil. Pour rallier actuellement Lélouma, si on a la chance de ne pas tomber en panne, il nous faut six à sept heures du temps. Et une fois arrivée, il faut directement aller au garage pour réparer le véhicule. La route n’est que misère et désolation. Et comme c’est mon travail, je suis obligé de m’adapter pour gagner mon petit pain. Mais c’est un véritable calvaire » ,déplore ce taxi-maître à peine arrivé de Labé.
Aujourd’hui, tout le monde reste unanime que la préfecture de Lélouma possède l’un des axes routiers les plus défectueux de la région malgré ses potentialités touristiques et agricoles. Si rien n’est fait beaucoup de zones risquent d’être coupées du centre urbain.