Les usagers du tronçon Thianguel Bori – Komba continuent de subir un véritable calvaire. Cet axe routier d’environ 20 kilomètres est devenu un cauchemar pour les personnes qui le pratiquent. Et ce, juste après un entretien mécanisé.
Les bourbiers de la saison des pluies ont cédé la place à une épaisse poussière qui rend la circulation difficile et très risquée. Certains motards et chauffeurs sont contraints d’allumer les phares des engins pour pouvoir se déplacer. La poussière dégagée sur cet axe rend la visibilité nulle. Les risques d’accidents sont très élevés. C’est la peur au ventre qu’on traverse Sita. Tel est le décor que présente cette partie de la route Labé – Sénégal via Gaoual et Koundara. D’ailleurs, la seule portion de cette route internationale non encore bitumée, a constaté sur place Guinéenews.
Lamine Diallo est chauffeur. Il assure régulièrement la navette sur cet axe: » (…). C’est vrai qu’il y a eu des efforts pour faciliter le déplacement à Sita. C’est un peu mieux actuellement par rapport à la saison des pluies écoulée. S’il n’y a pas d’affluence, on peut rouler facilement. Mais dès qu’il y a une moto ou un véhicule devant toi, tu ne pourras rien voir à cause de la poussière. On est obligé parfois de ralentir et d’attendre sous peine de rentrer en collision avec d’autres personnes. La poussière qui est là actuellement ne dit même pas son nom. Du coup, c’est trop risqué. Et comme vous le savez, c’est une route très pratiquée. Les risques sont énormes », déplore le chauffeur.
Rencontrées à Linsan Saran, des usagers de l’axe, eux, préfèrent passer par des raccourcis via Manda Saran pour éviter cette partie de la route.
» Moi, personnellement j’évite de passer par Sita pour me rendre au village. Je passe par Manda Saran pour rallier mon village à Linsan. Aujourd’hui, malgré les efforts déployés à Sita, le déplacement requiert un parcours de combattant. Et ce à cause de la poussière. Surtout quant il y a beaucoup de circulation, on progresse difficilement. La poussière rend la visibilité nulle. C’est ce qui nous fatigue actuellement sur cette partie de la route« , explique Mouhamed Dansoko.
Dans le même sillage, Sory Cissé abordé explique : « le problème de Sita doit être la préoccupation de tout le monde. Que ce soit en saison sèche ou en saison de pluie, Sita demeure toujours un véritable calvaire pour les usagers. En tout cas nous, on passe par Manda pour rallier Thianguel Bori et Labé. C’est plus court et moins risqué. Et si des mesures ne sont pas prises pour revoir les choses à Sita avant les grandes pluies, je crains fort que cette partie ne soit coupée », alerté t-il.
Les riverains de la route aussi ne sont pas en marge du calvaire. Les vendeurs de charbons et d’autres fruits et légumes sont fortement impactés.
» C’est ici que nous venons vendre des mangues, des oranges et d’autres légumes. Mais comme vous pouvez le constater, ce n’est pas facile du tout. On donne l’impression de travailler dans les mines. Tellement que nous sommes rouges. Et ce, sous l’effet de la forte poussière dégagée par les véhicules et autres engins roulants. C’est au prix d’un grand risque que nous sommes installés en bordure de cette route. C’est vraiment très risqué. Et pour notre vie et pour notre santé. Nous demandons à l’Etat de prendre des dispositions pour le bitumage de cet axe très important « , a sollicité cet autre riverain.
Faut – il aussi rappeler que depuis plusieurs années, les usagers de cet axe de seulement 25 kilomètres traversent un véritable calvaire.
Les uns y passent des jours et d’autres des semaines surtout pendant la saison des grandes pluies. Et si rien n’est fait avant les grandes pluies, la situation risque de s’empirer davantage. Aujourd’hui la question que bon nombre de personnes se pose est de savoir à quand le bitumage de cet axe.