Très en colère, un groupe de jeunes sans emploi a pris d’assaut la principale artère de la commune urbaine de Boffa, très tôt dans la matinée de ce lundi 15 juin. Tout au long de leur marche, ces jeunes lançaient des slogans hostiles à l’endroit des autorités préfectorales. « A bas le préfet ! Vive l’emploi des jeunes! », scandaient-ils, entre autres.
Mohamed Coza Camara, Porte-parole des jeunes frondeurs de Boffa nous explique les raisons leur ras-le-bol: « l’objectif de notre marche consiste à exiger de l’emploi pour les jeunes au sein des sociétés minières implantées ici à Boffa. A cause de l’incapacité des autorités préfectorales à gérer notre problème, les jeunes de Boffa sont abandonnés à eux-mêmes. Il n’y a aucun responsable pour voler à notre secours. Nous appelons les fils et filles ressortissants de s’impliquer. Aujourd’hui, c’est une marche pacifique. Constatez vous-mêmes… Nous avons été chez le gouverneur de Boké plus de huit fois. Mais cela n’a rien donné. On avait demandé à ALUFER de construire une école professionnelle pour former les jeunes. Rien n’y fut fait. ALUFER emploie les recommandés ou ceux qui viennent des autres préfectures. Le préfet et son équipe ne sont pas prêts à nous aider. »
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Quant à Balakè Diallo, le Secrétaire général des syndicats des transporteurs et de la mécanique générale de Boffa, il n’y a personne pour défendre les intérêts des jeunes. » On n’a pas quelqu’un pour défendre les jeunes. Et pourtant certains ont la formation. Boffa n’a pas d’autorités capables. Les responsables d’ALUFER ne respectent pas leur engagement. Ils font le recrutement par affinité et par recommandation. Aujourd’hui, les jeunes de Boffa ne savent plus que faire « , s’est-il lamenté.
Il est à signaler que malgré la pluie, ces ouvriers ne sont pas découragés. Composés de jeunes de Kolissokho, de Kolia , de Boffa-centre, de Doupourou et de Koba, ils ont bravé la pluie pour se faire entendre.