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Avec le financement de l’Union européenne, le Cadre de dialogue structuré restitue ses recommandations 

Le défi que se sont donné les autorités guinéennes pour bâtir les fondations d’un nouvel État en 24 mois est une tâche ardue qui nécessite la contribution et la bonne volonté de tous aux côtés des autorités, mis en place grâce à l’appui de l’Union européenne, dans le cadre du Mécanisme d’appui à la Société civile guinéenne dans le contexte de la transition.

Pour apporter sa contribution à cet effort, l’Union européenne a initié un vaste programme d’appui à la transition en Guinée, et a commencé par soutenir les activités de la Société civile, au regard de l’importance de son rôle dans le processus de transition.

A la faveur d’un atelier organisé dans un réceptif hôtelier  de Conakry, les représentants des organisations de la Société civile sélectionnées à cet effet ont présenté les recommandations élaborées par les membres du Cadre de dialogue structuré.

La rencontre a connu la présence effective de l’Ambassadrice de l’Union européenne en Guinée, celle du Vice-président du CNT, du premier de la Haute Autorité de la Communication, de celui de la Cour suprême, du Secrétaire général du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, des facilitatrices du Cadre de dialogue inter-guinéen, ainsi que des représentants des missions diplomatiques et consulaires en poste à Conakry.

Ces recommandations sont le fruit de cinq mois de travail, de débats et de renforcement des capacités dont ont bénéficié 50 représentants de la Société civile sélectionnés en août 2022 lors d’un processus compétitif et inclusif basé sur leurs comportements.

Selon les membres dudit cadre, celui-ci s’est tenu autour de dix-huit sujets de débat, huit modules de formation assortis de 242 recommandations d’ordre global à l’attention des autorités de la transition et de la Société civile. De ces recommandations, cinquante recommandations ont été extraites.

La première recommandation est relative à la Charte de la transition, notamment en son article 8, garantissant la jouissance des libertés fondamentales aux citoyens. A ce niveau, la Société civile réunie au sein du Cadre de dialogue structuré, estime qu’il est nécessaire de faire un plaidoyer auprès des autorités de la transition pour respecter cet article-là, en levant l’interdiction des manifestations.

Ensuite, le Cadre de dialogue structuré exhorte la garantie de la jouissance de ces libertés fondamentales aux citoyens, tout en se conformant aux dispositions du Code pénal et de la Charte de la transition.

La deuxième recommandation formulée par le Cadre de dialogue structuré est relative  au volet lié à la Constitution, et concerne les intangibilités de la transition. Là, les membres du Cadre ont estimé qu’il faille ériger le nombre de mandats et toutes autres formes d’accession au pouvoir outre que les élections au rang des intangibilités.

Aussi, ils proposent que  soit exclu du chronogramme de la transition le recensement général de la population et de l’habitat.

« Pour la simple raison que nous avons estimé qu’il sera difficile, voire impossible que ce recensement soit fait dans la période de 24 mois. Mais aussi et surtout pour une question de respect de procédure de toutes les étapes. Alors, nous avons demandé qu’il soit exclu du chronogramme de la transition. Parce que nous voulons que ce recensement soit à la base d’un fichier qui sera accepté de tous. La tâche peut être donnée aux autorités qui viendront après la transition », a expliqué Maké Fofana, membre du Cadre de dialogue structuré.

Également, le Cds propose de mettre  en place l’organe technique indépendant de gestion des élections qui va recruter des experts sur la base de leur intégrité et de leurs compétences en matière électorale. Ce, pour  éviter, selon ses membres, des blocus dans le processus électoral.

Dans sa prise de parole, l’Ambassadrice de l’Union européenne a tout d’abord rappelé que son institution appuie, depuis décembre 2022, la structuration et le renforcement des capacités de la Société civile guinéenne ; l’objectif étant d’accompagner les membres des faîtières et des organisations les plus représentatives de la Guinée vers un dialogue constructif entre eux, puis avec les autorités dans le cadre de la transition.

« Ce fut un parcours très complexe pour les participants, mais je crois très riche d’un point de vue personnel et professionnel, qui a nécessité des capacités d’analyse, de compréhension des positions des autres, de négociation et de compromis démocratique », a évalué Mme Jolita Pons.

Tout en se déclarant heureuse d’avoir ces acteurs de la Société civile à ses côtés, elle a précisé que les 20 organisations faîtières et de la Société civile participantes à ce Cadre de dialogue structuré ont été sélectionnées au mois d’août 2022, à travers un processus compétitif et inclusif basé sur leurs compétences, leur présence et leur couverture géographique au niveau national, ainsi que leur engagement dans le processus de transition.

Représentant le président du Conseil national de la transition, le Vice-président président du CNT, Pr Salifou Sylla, a salué les efforts sans croissants de l’Union européenne en faveur de la Guinée dans le cadre de son développement.

A l’issue de cette première phase, un comité de suivi a été mis en place, composé de dix membres qui  entendent continuer avec les autres pour la vulgarisation et la pérennisation des acquis à travers les régions administratives du pays.

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