Les massacres de civils y compris des femmes et enfants par des terroristes habillés en tenue de chasseurs traditionnels hier samedi dans le village d’Ogossagou au Mali ont choqué tous les observateurs et créé une onde de choc dans les pays voisins y compris la Guinée décrite souvent comme « le deuxième poumon du Mali » à cause de l’affinité ethnoculturelle entre les deux pays.
A l’aube du samedi 23 mars, 2019, dans la zone de Bankass, près de la frontière entre le Mali avec le Burkina Faso, une attaque terroriste a fait 134 morts et 35 bléssés grave. Les terroristes brûlant toutes les cases et massacrant femmes enceintes, vieillards et enfants.
Une milice d’auto défense de « chasseurs traditionnels » tolérés par les Forces Armées Maliennes qui sont pris avec une rebellion armée au nord qui a attiré des centaines de combattants dans la région du sahel, est soupconnée d’être l’auteure en réprésailles des attaques contre les militaires de l’armée malienne. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a autorisé l’envoi d’une force de stabilisation appuyée militairement par la France, l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis etc… et financièrement par les pays arabes pétroliers. La Guinée a déployé un contingent de militaires dans la zone et assiste le gouvernement malien à controler son territoire.
Toutefois, des critiques se sont élevées contre le gouvernement du président Ibrahima Boubacar Kéita, dont la gestion de la crise au nord est considérée par certains comme étant inadéquate et l’absence de l’état dans la zone attire des bandits armés et des aventuriers de toutes sortes. La chute de Khaddafi et la proliférations d’armes légères rendent la situation encore explosive.
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Dans un communiqué, le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a déclaré qu’il « condamne fermement cet acte odieux et appelle les autorités maliennes à enquêter rapidement sur cette tragédie et à traduire ses auteurs en justice ».
La Mission militaire de maintien de la paix de l’ONU au Mali (Minusma) a quant à elle « condamné fermement de telles attaques contre des civils » et « appelle les autorités maliennes pour diligenter une enquête afin que les auteurs de ces atrocités répondent de leurs actes », selon le communiqué publié samedi.
Même la rébellion armée de la Coordination des mouvements de l’Azawad a « condamné avec la dernière énergie ce crime imprescriptible » et appelé « à la cessation immédiate de ces massacres qui s’apparentent à un véritable pogrom orchestré ».
La première réaction du gouvernement malien a été – sous pression apparente de la mission du Conseil de Sécurité de l’ONU en visite sur le terrain – a été de dissoudre la milice des chasseurs traditionnels et de remplacer le chef d’état major de l’armée malienne M’Bemba Moussa Kéita par un général Abdoulaye Coulibali.
Les chefs d’états africains y compris le président guinéen pourtant proche du président malien et si prompt à se solidariser avec les victimes des attaques terroristes en France sont restés silencieux au moment où nous mettons sous presse