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Attaque d’un mini bus par des coupeurs de route à Faranah: le conducteur accusé d’être de mèche avec les agresseurs

Des braquages à main armée visant les moyens de transport sont loin d’être atténués en Guinée. Ils se multiplient à longueur de journée et continuent d’alimenter les débats et d’endeuiller des familles. Le lundi 12 novembre, aux environs de 4 heures du matin, des attaques ont été perpétrées par un groupe de près de 6 coupeurs de route, armés de fusil, contre un véhicule de transport en commun. Celui-ci provenait de la capitale Conakry pour Kissidougou.

Cette attaque a eu lieu à 15km de la rentrée de Faranah. Conduit par Sékou Kourouma, ce muni bus, immatriculé RC 97 22 O avait à son bord 16 passagers.  Il a été immobilisé aux environs de 4 heures par ces malfrats non-identifiés en tirant en l’air à balles réelles. Ces malfrats ont administré des gifles au chauffeur avant de prendre le contrôle du véhicule qu’ils ont conduit loin dans les confins de la brousse.

Les passagers ont été mis à plat-ventre avant d’être dépouillés de tous leurs biens. Il n’ya certes eu aucun cas de blessé mais d’importantes sommes d’argent, des téléphones portables, des ordinateurs et autres biens de valeur ont été emportés.

Interrogé, une victime en service au ministère de l’Environnement, Moussa Kéita raconte sa mésaventure : «nous avons pris le départ à l’usine de Gomboya à Conakry. Arrivée à l’usine SODEFA, en face du grand marché, le chauffeur a garé le véhicule tout en s’excusant auprès des passagers sous prétexte qu’il a égaré son téléphone portable à la gare voiture. Il est allé chercher son téléphone avant de continuer le parcours. Quand nous sommes arrivés à Kindia, un peu après la contournante, il a garé aussi soi-disant qu’il veut acheter quelque chose. Il nous a fait retarder quelques minutes avant de continuer.

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Lorsqu’on est arrivé à Linsan, il a garé quelque part en nous faisant croire que le véhicule est en panne. A Maréla, à 90km de Faranah, le chauffeur a demandé à tout le monde de manger. En raison de la souffrance qu’on a endurée de par sa faute, personne n’a daigné lui répondre. Après une heure de parcours, il a garé la voiture en brousse où il n’y avait aucun village dans les environs. Il a demandé à tout le monde de descendre pour se mettre à l’aise. Je lui ai demandé pourquoi il voulait garer en pleine brousse où il n’y a que des bandits? C’est ainsi qu’il a continué.

Quand on est arrivé à Dokoto (15Km de Faranah, un village-carrefour qui débouche sur la sous-préfecture de Hèrèmakono et la Sierra-Leone, il a garé le véhicule en l’éteignant complètement. Pas plus d’une minute dans cette obscurité, les bandits ont surgi dans la brousse avec des armés. Ils ont fait semblant de gifler le chauffeur qui leur a aussitôt cédé sa place. Un des bandits a pris le volant du véhicule qu’il a conduit avec tous les passagers loin dans la brousse. Là, ils nous ont fouillés pour prendre tous nos téléphones, ordinateurs, argent,  vêtements… En tout cas, j’ai tout perdu. Après l’acte, aux environs de 10 heures, les forces de l’ordre sont venues pour faire leur constater. Elles nous ont auditionné chacun.»

Pour le moment, la valeur exacte des biens emportés n’est pas connue. Mais aux dires des victimes, ce sont des dizaines de millions qui seraient emportés par les assaillants laissant les propriétaires dans la détresse.

A noter que les enquêtes préliminaires sont ouvertes par la brigade de recherche de la gendarmerie de Faranah sur instruction des autorités judiciaires. A signaler également que des attaques de ce genre sont très récurrentes à cet endroit à Faranah.

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